À mon jeune ami Paul B***

Autrefois dans Bagdad, la ville des merveilles,
Grandissait Abdallah, fils du cheik El-Modi,
Que les derviches et les vieilles,
...

Quand les muses, pleurant la gloire de la France,
Avec des souvenirs lui rendent l’espérance,
Poëte et citoyen, de quel œil peux-tu voir
Une ligue hypocrite alarmer le pouvoir,
Et, frappant au guichet de Sainte-Pélagie,
Tantôt pour la chanson, tantôt pour l’élégie,...

Est-il vrai ? La Fayette, après ce long voyage,
Sans cesse ralenti par un nouvel hommage,
Convié par l’amour à nos banquets obscurs,
Fait passer aujourd’hui son triomphe en nos murs !
Des fleurs que l’on jetait naguère à la puissance,
Citoyens, couronnez la gloire...

« Que je suis bien sous mon ciel de cristal !
À me nourrir la terre est épuisée ;
À moi chaleur et lumière et rosée :
Certes, je suis un noble végétal ! »
Ainsi parlait maint cornichon sous verre :
Le jardinier passe, et, d’un ton sévère,
À ces vantards dit...

Oh ! non, je n’irai pas, sous son toit solitaire,
Troubler ce juste en pleurs par le bruit de mes pas ;
Car il est, voyez-vous, de grands deuils sur la terre,
Devant qui l’amitié doit prier et se taire :
Oh ! non, je n’irai pas.

Lorsque de ses douleurs le blond...

Étrennes à madame G***

Amour à la fermière ! elle est
Si gentille et si douce !
C’est l’oiseau des bois qui se plaît
Loin du bruit dans la mousse.
Vieux vagabond qui tends la main,
Enfant...

Dans ces bois, où souvent une muse chérie
S’est révélée à moi comme une autre Égérie,
Hier, épouvanté, je vis à l’horizon,
Où riait un hameau, fumer un noir tison,
Et j’osai blasphémer : Oh ! si j’étais l’Archange
Que Dieu fait voyager dans nos chemins de fange,...

Adieu donc les beaux jours ! Le froid noir de novembre
Condamne le poëte à l’exil de la chambre.
Où riaient tant de fleurs, de soleil, de gaîté,
Rien, plus rien ; tout a fui comme un songe d’été.
Là-bas, avec sa voix monotone et touchante,
Le pâtre seul détonne un...

Dans le pays des bossus,
Il faut l’être
Ou le paraître :
Les dos plats sont mal reçus
Au pays des bossus.

Un jour, le vent moqueur y jette
Un puîné de Jean de Calais ;
Jean débarque et prend sa lorgnette :
« Tudieu ! que ces magots sont laids...

À Madame Douday-Dupré

De mon riche avenir vous voilà créancière,
Madame ; quand l’oubli me jetait en poussière,
Sur moi, poëte obscur, l’autre jour, en passant,...