• Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine ;
    Puisque j'ai dans tes mains posé mon front pâli ;
    Puisque j'ai respiré parfois la douce haleine
    De ton âme, parfum dans l'ombre enseveli ;

    Puisqu'il me fut donné de t'entendre me dire
    Les mots où se répand le coeur mystérieux ;
    Puisque j'ai vu pleurer, puisque j'ai vu sourire
    Ta bouche sur ma bouche...

  • La nature est pleine d'amour,
    Jeanne, autour de nos humbles joies ;
    Et les fleurs semblent tour à tour
    Se dresser pour que tu les voies.

    Vive Angélique ! à bas Orgon !
    L'hiver, qu'insultent nos huées,
    Recule, et son profil bougon
    Va s'effaçant dans les nuées.

    La sérénité de nos coeurs,
    Où chantent les bonheurs sans nombre,
    ...