Tantost la crampe aus piés, tantost la goute aus mains,
Le muscle, le tendon, et le nerf te travaille ;
Tantost un pleuresis te livre la bataille,
Et la fievre te poingt de ses trais inhumains ;
Tantost l'aspre gravelle espaissie en tes reins
Te pince les boyaus de trenchante tenaille :
Tantost une apostume aus deux poumons t'assaille,
Et l'esbat...
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Ses mains qu'elle tend comme pour des théurgies,
Ses deux mains pâles, ses mains aux bagues barbares ;
Et toi son cou qui pour la fête tu te pares !
Ses lèvres rouges à la clarté des bougies ;
Et ses cheveux, et ses prunelles élargies
Lourdes de torpeur comme l'air autour des mares ;
Parmi les bêtes fabuleuses des simarres,
Vous ses maigreurs, vous mes... -
Oh ! tes si douces mains et leur lente caresse
Se nouant à mon cou et glissant sur mon torse
Quand je te dis, au soir tombant, combien ma force
S'alourdit, jour à jour, du plomb de ma faiblesse !
Tu ne veux pas que je devienne ombre et ruine
Comme ceux qui s'en vont du côté des ténèbres,
Fût-ce avec un laurier entre leurs mains funèbres
Et la gloire...
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