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    C’était une amitié simple et pourtant secrète :
    J’avais sur sa parure un fraternel pouvoir,
    Et quand au seuil d’un bal nous nous trouvions le soir,
    J’aimais à l’arrêter devant moi tout prête.

    Elle abattait sa jupe en renversant la tête,
    Et consultait mes yeux comme un dernier miroir,
    Puis elle me glissait un furtif : « Au revoir ! »
    Et belle,...

  • Mignonne, voici le juin.
    Il fait une chaleur folle
    À griller un Bédouin,
    À fondre le Protocole.

    C’est le moment de sottir
    Et d’aller à la campagne
    Au lieu d’icigo rôtir.
    Viens, qui m’aime m’accompagne.

    Si tu veux, soyons hideux :
    Mets ton habit de cycliste
    Équivoque et hasardeux...

  •  
    Dans un flot de gaze et de soie,
    Couples pâles, silencieux,
    Ils tournent, et le parquet ploie,
    Et vers le lustre qui flamboie
    S’égarent demi-clos leurs yeux.

    Je pense aux vieux rochers que j’ai vus en Bretagne,
    Où la houle s’engouffre et tourne, jour et nuit,
    Du même tournoîment que toujours accompagne
                      Le même bruit....

  • Are favoring ladies above thee?
      Are there dowries and lands? Do they say
    Seven others are fair? But I love thee:
              Aultre n’auray!

    All the sea is a lawn in our country;
      All the morrow, our star of delay.
    I am King: let me live on thy bounty!
              Aulture n’auray!

    To the fingers so light and so rosy
      ...

  • C'était une amitié simple et pourtant secrète :
    J'avais sur sa parure un fraternel pouvoir,
    Et quand au seuil d'un bal nous nous trouvions le soir,
    J'aimais à l'arrêter devant moi tout prête.

    Elle abattait sa jupe en renversant la tête,
    Et consultait mes yeux comme un dernier miroir,
    Puis elle me glissait un furtif : "Au revoir !"
    Et belle, en...

  • Dans un flot de gaze et de soie,
    Couples pâles, silencieux,
    Ils tournent, et le parquet ploie,
    Et vers le lustre qui flamboie
    S'égarent demi-clos leurs yeux.

    Je pense aux vieux rochers que j'ai vus en Bretagne,
    Où la houle s'engouffre et tourne, jour et nuit,
    Du même tournoîment que toujours accompagne
    Le même bruit.

    La valse molle cache...

  • A mon ami Abel Renault.

    Le soir, quand paraît la première étoile,
    Les coeurs de tous ceux qui sont morts d'amour
    Viennent vers la terre et fendent le voile
    Qui les cache aux yeux des vivants, le jour.
    Alors, dans la nuit brune et fantastique,
    Leur sang meurtri pleut et retombe en pleurs
    Sur l'herbe, troublant la mélancolique
    Chanson de...