À elle-même
Si c'est quelque chose certaine
Que l'ambre soit venu des pleurs,
Par qui les filles de Climène
Firent connaître leurs douleurs,
Et que les perles soient encore
Des larmes que verse l'Aurore ;
Ô que ces perles ordinaires
Et cet ambre dont tu te sers
Présagent de longues misères
 ceux qui, vivants dans tes fers...
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L'ambre, le seigle mûr, le miel plein de lumière
Dont le gâteau ressemble aux grottes de Fingal,
Comparés aux cheveux dont mon amie est fière
N'offrent pas un éclat égal.
Que mon amie heureuse auprès de moi s'endorme,
Je ne puis me lasser de voir dans son sommeil
Ses cheveux répandus faire à sa blanche forme
Un large berceau de soleil.
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