Prends cette rose, et sur ton cœur
Réchauffe-la, quoique flétrie ;
Sous d’autres cieux, triste et rêveur,
Pour te l’offrir je l’ai cueillie.
Elle a vécu ; — mais à tes yeux
Sa fleur encor paraîtra belle,
Si tu te dis qu’aux mêmes lieux
Ton souvenir vivait comme elle.
Sur un tombeau, que de vieux pins
Couvrent d’une ombre ténébreuse...