• After Kipling
    HE sits in a sea-green grotto with a bucket of lurid paint,
    And draws the Thing as it isn’t for the God of things as they ain’t.

  •      Klein wild Waltraut

    Das Mondlicht ist versunken kaum,
    Herr Odin[1] sitzt am Galgenbaum,
         Die Todten reden leise.

    „Ihr drei Gesellen über mir,
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    Nun saget an, was raunet ihr?“
         Die Todten reden leise.

    „„Wir harren auf klein wild Waltraut,
    Die Zeit wird lang, es säumt die Braut.““
         Die...

  • Oh ! laissez-moi vous parler d'elle !
    Elle est soeur de mon âme et d'un écho touchant
    Palpite encore en moi sa langue maternelle ;
    Je l'aime ! elle est du coeur le plus tendre modèle,
    Quand j'étais à l'aurore, elle était mon couchant,
    Et lorsque mon rayon fut béni par sa gloire,
    Je l'ai chantée ; elle aime mon encens !
    Aujourd'hui son beau nom reste...

  • LES BOEUFS

    J'ai deux grands boeufs dans mon étable,
    Deux grands boeufs blancs marqués de roux ;
    La charrue est en bois d'érable,
    L'aiguillon en branche de houx.
    C'est par leur soin qu'on voit la plaine
    Verte l'hiver, jaune l'été ;
    Ils gagnent dans une semaine
    Plus d'argent qu'ils n'en ont coûté.

    S'il me fallait les vendre,
    J...

  • Quand vous aurez prouvé, messieurs du journalisme,
    Que Chatterton eut tort de mourir ignoré,
    Qu'au Théâtre-Français on l'a défiguré,
    Quand vous aurez crié sept fois à l'athéisme,

    Sept fois au contresens et sept fois au sophisme,
    Vous n'aurez pas prouvé que je n'ai pas pleuré.
    Et si mes pleurs ont tort devant le pédantisme,
    Savez-vous, moucherons,...

  • La tristesse des lieux sourit, l'heure est exquise.
    Le couchant s'est chargé des dernières couleurs,
    Et devant les tombeaux, que l'ombre idéalise,
    Un grand souffle mourant soulève encor les fleurs.

    Salut, vallon sacré, notre terre promise !...
    Les chemins sous les ifs, que peuplent les pâleurs
    Des marbres, sont muets ; dans le fond, une église
    Monte son...

  • C'est, par les airs, un entassement sombre
    De nuages. Horrible mont !
    L'étang joncheux, miroir d'un val profond,
    S'est éteint dans un reflet d'ombre.

    Comme vite au jour pâle vont,
    Là-haut, ces vols d'ailes noires sans nombre !
    Un éclair heurte une nuée, et sombre !
    Et tout le ciel en eau se fond...

    Mais le poète a doux martel en tête.
    ...

  • L'aube sur la baie éclatante
    Se joue encor,
    Et sème au loin l'eau palpitante
    D'écailles d'or.

    Déjà le cap Percé rayonne:
    Sur ses pieds bleus
    Le flux rejaillant résonne
    Harmonieux.

    O beau rocher ! tes blanches lignes
    Courent dans l'air,
    Puis s'enfoncent comme des cygnes
    Dans le flot clair !

    En longues flammes...

  • Je cherchais, à l'aurore, une fleur peu connue,
    Pâle fille des bois et de secrets ruisseaux,
    Des sources de cristal aux murmurantes eaux,
    Enchaînèrent mes pas et surprirent ma vue.

    Ô fraîche cascatelle ! En légers écheveaux,
    Son onde s'effilait, blanche, à la roche nue,
    Puis, sous un rayon d'or un moment retenue,
    Elle riait au ciel entre ses bruns...

  • A Catulle Mendès.

    Sur ce couvercle de tombeau
    Elle dort. L'obscur artiste
    Qui l'a sculptée a vu le beau
    Sans rien de triste.

    Joignant les mains, les yeux heureux
    Sous le voile des paupières,
    Elle a des rêves amoureux
    Dans ses prières.

    Sous les plis lourds du vêtement,
    La chair apparaît rebelle,
    N'oubliant pas complètement...