Le printemps est si beau ! Sa chaleur embaumée
Descend au fond des cœurs réveillés et surpris :
Une voix qui dormait, une ombre accoutumée,
Redemande l’amour à nos sens attendris.
La raison vainement à ce danger s’oppose,
L’image inattendue enivre la raison :
Tel un insecte ailé s’élance sur la rose,
Et la brûle d’un doux poison.
Des jeunes...
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Te souvient-il, ô mon âme, ô ma vie,
D’un jour d’automne et pâle et languissant ?
Il semblait dire un adieu gémissant
Aux bois qu’il attristait de sa mélancolie.
Les oiseaux dans les airs ne chantaient plus l’espoir ;
Une froide rosée enveloppait leurs ailes,
Et, rappelant au nid leurs compagnes fidèles,
Sur des rameaux sans fleurs ils... -
Armé du fouet vengeur, le Christ, en sa justice,
A chassé devant lui les vendeurs couronnés,
Et, brisant le veau d’or gorgé du sacrifice,
Il souffle sa colère aux peuples prosternés.
Que votre voix profonde
S’appelle et se réponde !
Debout, peuples du Christ, relevés sous sa loi !
Un jour, tout sera libre et Dieu seul sera roi... -
Hélas ! Que je dois à vos soins !
Vous m’apprenez qu’il est perfide,
Qu’il trompa mon amour timide :
C’est vous qui le jurez du moins...
Hélas ! Que je dois à vos soins !Pressez votre main sur mon cœur
Et jouissez de votre ouvrage.
Le malheur me rend le courage ;
Mais pour juger de sa rigueur,
Pressez votre main sur mon cœur !...
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J’ai tout perdu ! mon enfant par la mort,
Et, dans quel temps ! mon ami par l’absence ;
Je n’ose dire, hélas ! par l’inconstance :
Ce doute est le seul bien que m’ait laissé le sort.Mais, cet enfant, cet orgueil de mon âme,
Je ne le devrai plus qu’aux erreurs du sommeil :
De ses beaux yeux j’ai vu mourir la flamme,
Fermés par le... -
Il m’attend : je ne sais quelle mélancolie
Au trouble de l’amour se mêle en cet instant :
Mon cœur s’est arrêté sous ma main affaiblie ;
L’heure sonne au hameau ; je l’écoute... et pourtant,
Il m’attend.Il m’attend : d’où vient donc que dans ma chevelure
Je ne puis enlacer les fleurs qu’il aime tant ?
J’ai commencé deux fois sans... -
Ô champs paternels hérissés de charmilles
Où glissent le soir des flots de jeunes filles !
Ô frais pâturage où de limpides eaux
Font bondir la chèvre et chanter les roseaux !
Ô terre natale ! à votre nom que j’aime,
Mon âme s’en va toute hors d’elle-même ;
Mon âme se prend à chanter sans effort ;
À pleurer aussi, tant mon amour... -
Cette couleur, autrefois adorée,
Ne doit plus être ma couleur ;
Elle blesse mes yeux, elle attriste mon cœur,
En retraçant l’espoir qui m’avait égarée.
Pour un objet plus frivole que moi,
Reprenez ce lien qui n’a rien de durable;
Celui qui m’enchaîna longtemps sous votre loi
Ne me parut que trop aimable !
Il est brisé par... -
N’écris pas. Je suis triste, et je voudrais m’éteindre.
Les beaux étés sans toi, c’est la nuit sans flambeau.
J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre,
Et frapper à mon cœur, c’est frapper au tombeau.
N’écris pas !N’écris pas. N’apprenons qu’à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu’à Dieu… qu’à toi, si je t’aimais !
Au fond de... -
Ah ! c'est vous que je vois
Enfin ! et cette voix qui parle est votre voix !
Pourquoi le sort mit-il mes jours si loin des vôtres ?
J'ai tant besoin de vous pour oublier les autres !
VICTOR...