Dans la Bresse au sol gris coupé d’étangs limpides,
Saint Hubert a souvent ri de me voir chasser ;
Car le râle me nargue en ses crochets rapides,
Et le lièvre, bien coi, me regarde passer.

Un jour, las et fourbu, les flancs...

Deux cortèges se sont rencontrés à l’église.
L’un est morne : — il conduit le cercueil d’un enfant ;
Une femme le suit, presque folle, étouffant
Dans sa poitrine en feu le sanglot qui la brise.

L’autre, c’est un baptême ! — au bras qui le défend
Un nourrisson...

Le charpentier des morts sommeille. Il est minuit.
Tout à coup l’établi poudreux craque, et les planches
S’agitent çà et là comme autant d’ombres blanches.
« Oh ! dit-il fou de peur, qui fait ce méchant bruit ? »

Là-bas, dans ce coin sombre où leur acier reluit,
...

Je me sentais descendre, emporté dans le vide,
Les spirales sans fin d’un abîme sans fond ;
J’entendais clapoter, dans l’inconnu profond,
Comme les caillots lourds d’une flaque sordide ;

Rien ne faisait lueur dans cette nuit livide ;
Rien ne ralentissait mon élan...

Enfant mal accueilli, comme un fardeau qui gêne,
« O madame la Mort, disais-je, à mon secours ! »
Mais elle : — « Cher baby, j’aime à trancher des jours
Pleins d’azur ; j’attendrai que le ciel t’en amène. »

A vingt ans, rebuté par la beauté hautaine,
« Cette fois,...

Par ces temps de rancune, un jour ne passe guère
Que le couteau ne fasse à l’écart quelque mort.
Quand on aime le sang, par l’enfer ! on a tort
De naître dans la peau d’un meurtrier vulgaire.

Celui qui tue un peuple au grand...

La neige a couvert tout entier
Le sentier
Qui mène à la maison d’Aline,
Si long quand un seul le parcourt,
...

A l’époque où le soin de surveiller sa terre
Fait les loisirs d’Horace au magistrat austère,
Quand le soleil tardif, en humeur de chômer,
Délivre son permis de chasse au Sagittaire,
Avec le...

Comme un bourreau rusé qui tend à sa victime
L’embûche d’un grief aux détours captieux,
Je t’accuse, et je mets un art très-précieux
A te prendre en défaut sur ta pensée intime.

Défends-toi ! n’as-tu pas mainte arme légitime :
Ta splendide beauté, les larmes de tes...

Ta langue à tout jamais doit-elle être scellée,
O sphinx ! Et contre toi n’est-il aucun recours ?
Du point noir d’où je viens au but sombre où je cours
Je sens ta force occulte à tous mes pas mêlée.

Sous les traits d’une femme elle s’est révélée,
L’obsession fatale...