An Fatimé
Laßt blühen die Rose, die Hafis entzückte
In Schiras' Königssaal,
Du, mir vom Himmel so grausam gepflückte,
Du warst meine Rose im Tal!
Laßt fliehen das Reh auf den Scheidebergen...
-
-
« Des bords du Dniéper aux mers de l'Amérique,
« Des rivages du Don aux flots de la Baltique,
« Mon aigle à double tête étend son vol vainqueur;
« Les peuples ont gardé l'empreinte de sa serre,
« Et, tremblant désormais au bruit de son tonnerre,
« Se taisent de frayeur.« Pour acheter les rois j'ai l'or de Sibérie;
« J'ai les îles d'Aland au... -
Une ceinture d'or resplendit à sa taille :
Terrible et belle, ainsi qu'une armée en bataille,
Le soir, quand elle marche en ses lourds vêtements,
Sa sinistre beauté fait pâlir ses amants.
Pareille à la Nature, inconstante comme elle,
Tendre parfois, parfois féroce et criminelle,
Déesse, à tout un peuple épris de sa beauté
Elle fait adorer sa... -
L’ILLUSIONLaisse à ceux qui se croient des vivants, l’épouvante
De sentir, dans leur forme innombrable et mouvante,
Leur fibre s’endurcir et s’assécher leurs os,
Dans ses lacis profonds aux mailles refroidies,
Leur chair se faire pierre, et des veines roidies
Epaissir les tissus et figer les réseaux.Laisse-leur la douleur qui...
-
Woe for the brave ship Orient!
Woe for the old ship Orient!
For in broad, broad light, and with land in sight,
Where the waters bubbled white,
One great sharp shriek! One shudder of affright!—
And—down went the brave old ship, the Orient!It was the fairest day in the merry month of May,
And sleepiness had settled on the seas;
... -
From “The Bride of Abydos”
KNOW ye the land where the cypress and myrtle
Are emblems of deeds that are done in their clime;
Where the rage of the vulture, the love of the turtle,
Now melt into sorrow, now madden to crime?
Know ye the land of the cedar and vine,
Where the flowers ever blossom, and beams ever shine;
Where the light wings... -
Ce fut un jour pareil à ce beau jour
Que, pour tout perdre, incendiait l'amour !
C'était un jour de charité divine
Où dans l'air bleu l'éternité chemine ;
Où dérobée à son poids étouffant
La terre joue et redevient enfant ;
C'était partout comme un baiser de mère,
Long rêve errant dans une heure éphémère ;
Heure d'oiseaux, de parfums, de soleil,... -
I
Le fleuve au vent du soir fait chanter ses roseaux.
Seul je m'en suis allé. - J'ai dénoué l'amarre,
Puis je me suis couché dans ma jonque bizarre,
Sans bruit, de peur de faire envoler les oiseaux.
Et nous sommes partis, tous deux, au fil de l'eau,
Sans savoir où, très lentement. - O charme rare,
Que donne un inconnu fluide où l'on s'égare...