• Quand j’aperçus tes yeux pour la première fois,
    Non, je n’aperçus pas une chose charnelle ;
    Et de toi j’attendis cette paix éternelle
    Qui semble un but sacré que dans l’azur je vois.

    De la beauté d’un jour mon âme fuit les lois,
    Vers le libre zénith montant à grands coups d’aile,
    Et, pour mieux embrasser la forme universelle,
    Suit le rhythme infini...

  • Comme il fut triste et beau le destin de Moïse !
    Pour lui, Dieu fut terrible et les hommes ingrats,
    Et sans se plaindre un jour sa douleur s’est soumise ;
    Et jamais vers le ciel il n’a tendu les bras,

    Lui qui sans récompense a servi d’entremise
    Entre la foudre en haut et les crimes en bas,
    Lui, qui marcha trente ans vers la terre promise
    Sachant au...