Telle éclate Vénus au milieu des trois soeurs.
Mais son sort n’était pas de n’aimer que les fleurs
Et de garder toujours sa pudique ceinture.
Le roi des Dieux l’a vue. Une active blessure
Le dévore, dompté sous l’arc insidieux
Du Dieu qui peut dompter même le roi des Dieux.
Mais, voulant la séduire, et de sa fière épouse
Éviter, cependant, la...
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INon, non, le dieu d’amour n’est point l’effroi des Muses ;
Elles cherchent ses pas, elles aiment ses ruses.
Le cœur qui n’aime rien a beau les implorer,
Leur troupe qui s’enfuit ne veut pas l’inspirer.
Qu’un amant les invoque, et sa voix les attire ;
C’est ainsi que toujours elles montent ma lyre.
Si je chante les dieux ou les héros, soudain... -
ITriste vieillard, depuis que pour tes cheveux blancs
Il n’est plus de soutien de tes jours chancelants,
Que ton fils orphelin n’est plus à son vieux père,
Renfermé sous ton toit et fuyant la lumière,
Un sombre ennui t’opprime et dévore ton sein.
Sur ton siège de hêtre, ouvrage de ma main,
Sourd à tes serviteurs, à tes amis eux-même,
Le... -
Dans nos vastes cités, par le sort partagés,
Sous deux injustes lois les hommes sont rangés :
Les uns, princes et grands, d’une avide opulence
Étalent sans pudeur la barbare insolence ;
Les autres, sans pudeur, vils clients de ces grands,
Vont ramper sous les murs qui cachent leurs tyrans.
Admirer ces palais aux colonnes hautaines
Dont eux-... -
Salut, divin triomphe ! entre dans nos murailles;
Rends-nous ces guerriers illustrés
Par le sang de Désille et par les funérailles
De tant de Français massacrés.
Jamais rien de si grand n’embellit ton entrée;
Ni quand l’ombre de Mirabeau
S’achemina jadis vers la voûte sacrée
Où la gloire donne un tombeau;
Ni quand... -
Ils croyaient se cacher dans leur bassesse obscure...
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Sur ses pieds inégaux l'épode vengeresse
Saura les atteindre pourtant.
Diamant ceint d'azur, Paros, œil de la Grèce,
De l'onde Égée astre éclatant,
Dans tes flancs où Nature est sans cesse à l'ouvrage,
Pour le ciseaux... -
Ils vivent cependant et de tant de victimes
Les cris ne montent point vers toi.
C'est un pauvre poète, ô grand Dieu des armées,
Que seul, captif, près de la mort,
Attachant à ses vers des ailes enflammées
De ton tonnerre qui s'endort,
De la vertu proscrite embrassant la défense,
Dénonce aux juges infernaux
Ces juges,... -
O fils du Mincius, je te salue, ô toi
Par qui le dieu des arts fut roi du peuple-roi !
Et vous, à qui jadis, pour créer l’harmonie,
L’Attique et l’onde Égée, et la belle Ionie,
Donnèrent un ciel pur, les plaisirs, la beauté,
Des mœurs simples, des lois, la paix, la liberté,
Un langage sonore aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soit né... -
J'ai suivi les conseils d'une triste sagesse.
Je suis donc sage enfin ; je n'ai plus de maîtresse.
Sois satisfait, mon cœur. Sur un si noble appui
Tu vas dormir en paix dans ton sublime ennui.
Quel dégoût vient saisir mon ame consternée,
Seule dans elle-même, hélas ! emprisonnée ?
Viens, ô ma lyre ! ô toi mes dernières amours;
(Innocentes du... -
Secrets observateurs, leur studieuse main
En des vases d'argile et de verre et d'airain
Enferme la nature et les riches campagnes.
Ce sont là leurs vallons, leurs forêts, leurs montagnes.
Barbares possesseurs, Procustes furieux,
Sous le niveau jaloux leur fer injurieux
Mutile sans pitié les plaintives dryades.
Le plomb, les murs de pierre...