Roses de juin, vous les plus belles,
Avec vos coeurs de soleil transpercés ;
Roses violentes et tranquilles, et telles
Qu'un vol léger d'oiseaux sur les branches posés ;
Roses de Juin et de Juillet, droites et neuves,
Bouches, baisers qui tout à coup s'émeuvent
...

Sous ce funèbre ciel de pierre,
Voûté d'ébène et de métaux,
Voici se taire les marteaux
Et s'illustrer la nuit plénière,
Voici se taire les marteaux
Qui l'ont bâtie, avec splendeur,
Dans le cristal et la lumière.

Tel qu'un morceau de gel sculpté,...

Ardeur des sens, ardeur des coeurs, ardeur des âmes,
Vains mots créés par ceux qui diminuent l'amour ;
Soleil, tu ne distingues pas d'entre tes flammes
Celles du soir, de l'aube ou du midi des jours.

Tu marches aveuglé par ta propre lumière,
Dans le torride azur...

Hélas ! les temps sont loin des phlox incarnadins
Et des roses d'orgeuil illuminant ses portes,
Mais, si fané soit-il et si flétri - qu'importe ! -
Je l'aime encor de tout mon coeur, notre jardin.

Sa détresse parfois m'est plus chère et plus douce
Que ne m'était...

Par les pays des soirs, au nord de ma tristesse,
Mous d'automne, le vent se pleure en de la pluie
Et m'angoisse soudain d'une nuée enfuie,
Avec un geste au loin d'âpre scélératesse.

Est-ce la mort qu'annoncerait la prophétesse,
Au fond de ce grand ciel d'octobre...

Les toits semblent perdus
Et les clochers et les pignons fondus,
Dans ces matins fuligineux et rouges,
Où, feu à feu, des signaux bougent.

Une courbe de viaduc énorme
Longe les quais mornes et uniformes ;
Un train s'ébranle immense et las.

Là-bas,...

On trouve encor de grands moines que l'on croirait
Sortis de la nocturne horreur d'une forêt.

Ils vivent ignorés en de vieux monastères,
Au fond du cloître, ainsi que des marbres austères.

Et l'épouvantement des grands bois résineux
Roule avec sa tempête...

Ce soir, l'homme de la fatigue
A regarder s'illimiter la mer,
Sous le règne du vent despote et des éclairs,
Les bras tombants, là-bas, s'est assis sur ma digue.

Le vêtement des plus beaux rêves,
L'orgueil des humaines sciences brèves,
L'ardeur, sans plus...

I

On dirait que le site entier sous un lissoir
Se lustre et dans les lacs voisins se réverbère ;
C'est l'heure où la clarté du jour d'ombres s'obère,
Où le soleil descend les escaliers du soir.

Une étoile d'argent lointainement tremblante,
Lumière d'...

L'âme et le coeur si las des jours, si las des voix,
Si las de rien, si las de tout, l'âme salie ;
Quand je suis seul, le soir, soudainement, parfois,
Je sens pleurer sur moi l'oeil blanc de la folie.

Celui, si triste hélas ! qui s'en alla, là-bas,
- Pâle oeil...