Marie, vous avez la joue aussi vermeille Qu'une rose de mai, vous avez les cheveux De couleur de châtaigne, entrefrisés de noeuds, Gentement tortillés tout autour de l'oreille.
Quand vous étiez petite, une mignarde abeille Dans vos lèvres forma son doux miel...
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Mon Dieu, que j'aime à baiser les beaux yeux De ma maîtresse, et à tordre en ma bouche De ses cheveux l'or fin qui s'escarmouche Si gaiement dessus deux petits cieux !
C'est à mon gré le meilleur de son mieux Que ce bel oeil, qui jusqu'au coeur me touche, Dont...
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Ores l'effroi et ores l'espérance De tous côtés se campent en mon coeur : Ni l'un ni l'autre au combat n'est vainqueur, Pareils en force et en persévérance.
Ores douteux, ores pleins d'assurance, Entre l'espoir et le froid de la peur, Heureusement de moi-même...
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Chanson
Ma maîtresse est toute angelette, Toute belle fleur nouvelette, Toute mon gracieux accueil, Toute ma petite brunette, Toute ma douce mignonnette, Toute mon coeur, toute mon oeil.
Toute ma grâce et ma Charite, Toute belle perle d'élite,...
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Le soir qu'Amour vous fit en la salle descendre Pour danser d'artifice un beau ballet d'amour, Vos yeux, bien qu'il fût nuit, ramenèrent le jour, Tant ils surent d'éclairs par la place répandre.
Le ballet fut divin, qui se soulait reprendre, Se rompre, se refaire,...
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Ange divin, qui mes plaies embaume, Le truchement et le héraut des dieux, De quelle porte es-tu coulé des cieux, Pour soulager les peines de mon âme ?
Toi, quand la nuit par le penser m'enflamme, Ayant pitié de mon mal soucieux, Ore en mes bras, ore devant mes...
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Ce jour de Mai qui a la tête peinte, D'une gaillarde et gentille verdeur, Ne doit passer sans que ma vive ardeur Par votre grâce un peu ne soit éteinte.
De votre part, si vous êtes atteinte Autant que moi d'amoureuse langueur, D'un feu pareil soulageons notre...
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Plus mille fois que nul or terrien, J'aime ce front où mon tyran se joue Et le vermeil de cette belle joue, Qui fait honteux le pourpre Tyrien.
Toutes beautés à mes yeux ne sont rien, Au prix du sein qui lentement secoue Son gorgerin, sous qui doucement noue...
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Pourtant, si j'ai le chef plus blanc Que n'est d'un lis la fleur éclose, Et toi le visage plus franc Que n'est le bouton d'une rose
Pour cela, cruelle, il ne faut Fuir ainsi ma tête blanche ; Si j'ai la tête blanche en haut, J'ai en bas la queue bien...
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Si seulement l'image de la chose Fait à noz yeux la chose concevoir, Et si mon oeil n'a puissance de voir, Si quelqu'idole au devant ne s'oppose :
Que ne m'a fait celuy qui tout compose, Les yeux plus grands, afin de mieux pouvoir En leur grandeur, la...
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