• Çûrya fait resplendir et fumer les rivages.
    Avec les jeunes paons et les chèvres sauvages,
    Se joue au bord de l’eau Kriçhna, l’enfant divin.

    Là-bas, roulant son ombre aux pentes du ravin,
    Dans une brume vague où l’aspect se déforme,
    L’escarpement confus d’une montagne énorme
    Porte le Bhandîra qui semble une forêt ;
    Et le mont si hautain se dresse qu’...

  • Oh ! si tu pouvais, comme la sirène,
    Emporter mon cœur dans le fond des eaux,
    Dans un clair palais, où tu serais reine,
    Dans un palais clair tout rempli d’oiseaux,

    Où près des bassins faits de porcelaine,
    Pleins de nénuphars et de longs roseaux,
    Je m’endormirais en ta chère haleine,
    Sentant sur mon cœur la fraîcheur des eaux.

    Oh ! si tu pouvais...

  • Tu vivais tant ! Toujours dans le bois qui t’invite,
    Et jamais fatigué, haïssant de t’asseoir,
    On avait tant de peine à t’endormir le soir,
    Et ton sommeil d’oiseau se réveillait si vite !

    Tes nuits s’inquiétaient d’une haleine de l’air,
    Comme un canot tressaille encore dans la crique ;
    Chargé de vie hélas ! ton repos électrique
    Laissait à tes yeux...

  • J’ai perdu la forêt, la plaine
    Et les frais avrils d’autrefois.
    — Donne tes lèvres ! leur haleine,
    Ce sera le souffle des bois !

    J’ai perdu l’Océan morose,
    Son deuil, ses vagues, ses échos.
    — Dis-moi n’importe quelle chose,
    Ce sera la rumeur des flots !

    Sans repos, sans ombre amicale,
    Front lourd, sous le soleil, je fuis…
    — Oh !...

  • Cette nuit-là, le vent, par tonnantes saccades,
    D’un bout à l’autre bout de l’horizon roulait,
    Et les nuages bas s’effondraient en cascades.

    Nuit lugubre. Parfois un éclair violet,
    Bref comme un coup de fouet, cinglait les vastes ombres :
    Alors le long Volga, fugace, étincelait ;

    Car c’était dans les bois & dans les steppes sombres
    Où Blèda,...