• Sur la côte d'un beau pays,
    Par delà les flots Pacifiques,
    Deux hauts palmiers épanouis
    Bercent leurs palmes magnifiques.

    À leur ombre, tel qu'un Nabab
    Qui, vers midi, rêve et repose,
    Dort un grand tigre du Pendj-Ab,
    Allongé sur le sable rose ;

    Et, le long des fûts lumineux,
    Comme au paradis des genèses,
    Deux serpents enroulent...

  • Le vent d'automne, aux bruits lointains des mers pareil,
    Plein d'adieux solennels, de plaintes inconnues,
    Balance tristement le long des avenues
    Les lourds massifs rougis de ton sang, ô soleil !

    La feuille en tourbillons s'envole par les nues ;
    Et l'on voit osciller, dans un fleuve vermeil,
    Aux approches du soir inclinés au sommeil,
    De grands nids...