Henri Cinq ! à ce nom n’augurez point d’outrage
Pour l’héritier des lis, emporté par l’orage.
Où l’on salue un roi, je ne vois qu’un enfant,
Et respecte le front que sa candeur défend.
Pourquoi te maudirai-je ? infortuné ! sans doute,
Tu hais la royauté plus qu’on ne la redoute ;
Je garde ma colère à tes bourreaux, à ceux
Qui stimulent pour toi l’...
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VIII
J’étais adolescent quand vous étiez enfant ;
J’ai sur votre berceau fragile et triomphant
Chanté mon chant d’aurore ; et le vent de l’abîme
Depuis nous a jetés chacun sur une cime,
Car le malheur, lieu sombre où le sort nous admet,
Etant battu de coups de foudre, est un sommet.
Le gouffre est entre nous comme entre les deux...
Vous avez des yeux noirs, et vous êtes si belle,
Que le poète en vous voit luire l’étincelle
Dont s’anime la force et que nous envions :
Le génie à son tour embrase toute chose ;
Il vous rend sa lumière, et vous êtes la rose
Qui s’embellit sous ses rayons.Ô Dieu, dont les bontés, de nos larmes touchées,
Ont aux vaines fureurs les armes arrachées,
Et rangé l’insolence aux pieds de la raison ;
Puisqu’à rien d’imparfait ta louange n’aspire,
Achève ton ouvrage au bien de cet empire,
Et nous rends l’embonpoint comme la guérison !Nous sommes sous un roi si vaillant et si sage,
Et qui si dignement a fait l’...« Enfin l'ire du ciel et sa fatale envie,
Dont j'avais repoussé tant d'injustes efforts,
Ont détruit ma fortune, et sans m'ôter la vie,
M'ont mis entre les morts.« Henri, ce grand Henri, que les soins de nature
Avaient fait un miracle aux yeux de l'univers,
Comme un homme vulgaire est dans la sépulture
À la merci des vers.« ...
Voici de ton Etat la plus grande merveille,
Ce fils où ta vertu reluit si vivement ;
Approche-toi, mon prince, et vois le mouvement
Qu'en ce jeune Dauphin la musique réveille.
Qui témoigna jamais une si juste oreille
A remarquer des tons le divers changement ?
Qui jamais à les suivre eut tant de jugement,
Ou mesura ses pas d'une grâce pareille ?
...Enfin l'ire du ciel et sa fatale envie,
Dont j'avais repoussé tant d'injustes efforts,
Ont détruit ma fortune, et, sans m'ôter la vie,
M'ont mis entre les morts.
Henri, ce grand Henri, que les soins de nature
Avaient fait un miracle aux yeux de l'univers
Comme un homme vulgaire est dans la sépulture
A la merci des vers !
Belle âme, beau...Henri quatre
Voulait se battre
Henri trois
Ne voulait pas
Henri deux
Se moquait d'eux
Henri un
Ne disait rien.Digne fils de Henri, notre Hercule gaulois,
Notre second espoir, qui portes sur ta face
Retraite au naturel la maternelle grâce
Et gravée en ton coeur la vertu de Valois :
Cependant que le ciel, qui jà dessous tes lois
Trois peuples a soumis, armera ton audace
D'une plus grand vigueur, suis ton père à la trace,
Et apprends à dompter l'Espagnol et l'...