Ces nymphes, je les veux perpétuer.
Leur incarnat léger qu’il voltige dans l’air
Assoupi de sommeils touffus.
Ces nymphes, je les veux perpétuer.
Leur incarnat léger qu’il voltige dans l’air
Assoupi de sommeils touffus.
Ces nymphes, je les veux perpétuer.
Si clair,
Leur incarnat léger qu’il voltige dans l’air
Assoupi de sommeils touffus.
Le chêne est vieux ; les ans, les vents & le tonnerre
Ont fait brèche à son front quatre fois centenaire.
Squelette immense, au loin, dans la brume des soirs,
Il tord sous un ciel gris ses bras noueux & noirs ;
Sur ses minces rameaux tremble un feuillage rare ;
Le prodigue printemps pour lui s’est fait avare ;
Dans le concert de juin il se tait, il...
Ces nymphes, je les veux perpétuer.
Leur incarnat léger, qu’il voltige dans l’air
Assoupi de sommeils touffus.
Dans la feuillée, écrin vert taché d'or,
Dans la feuillée incertaine et fleurie
De fleurs splendides où le baiser dort,
Vif et crevant l'exquise broderie,
Un faune effaré montre ses deux yeux
Et mord les fleurs rouges de ses dents blanches.
Brunie et sanglante ainsi qu'un vin vieux,
Sa lèvre éclate en rires sous les branches.
Et quand il a...
Un vieux faune de terre cuite
Rit au centre des boulingrins,
Présageant sans doute une suite
Mauvaise à ces instants sereins
Qui m'ont conduit et t'ont conduite,
- Mélancoliques pèlerins, -
Jusqu'à cette heure dont la fuite
Tournoie au son des tambourins.
Des nuits, ô Lune d'Immaculée-Conception,
Moi, vermine des nébuleuses d'occasion,
J'aime, du frais des toits de notre Babylone,
Concevoir ton climat et ta flore et ta faune.
Ne sachant qu'inventer pour t'offrir mes ennuis,
Ô Radeau du Nihil aux quais seuls de nos nuits !
Ton atmosphère est fixe, et tu rêves, figée
En climats de silence, écho de l'...