Croise tes cuisses sur ma tête
De façon à ce que ma langue,
Taisant toute sotte harangue,
Ne puisse plus que faire fête
À ton con ainsi qu'à ton cu
Dont je suis là jamais vaincu
Comme de tout ton corps, du reste,
Et de ton âme mal céleste
Et de ton esprit carnassier
Qui dévore en moi l'idéal
Et m'a fait le plus putassier
Du...
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Dans la chambre encore fatale
De l’encor fatale maison
Où la raison et la morale
Se tiennent plus que de raison,Il semble attendre la venue
À quoi, misère, il ne croit pas
De quelque présence connue
Et murmure entre haut et bas :« Ta voix claironne dans mon âme
Et tes yeux flambent dans mon cœur.
Le Monde dit que c’est infâme... -
Riche ventre qui n’a jamais porté,
Seins opulents qui n’ont pas allaité,
Bras frais et gras, purs de tout soin servile,Beau cou qui n’a plié que sous le poids
De lents baisers à tous les chers endroits,
Menton où la paresse se profile,Bouche éclatante et rouge d’où jamais
Rien n’est sorti que propos que j’aimais,
Oiseux et gais — et quel nid... -
La myrrhe, l’or et l’encens
Sont des présents moins aimables
Que de plus humbles présents
Offerts aux Yeux adorables
Qui souriront plutôt mieux
A de simples vœux pieux.Le voyage des Rois Mages
Certes agrée au Seigneur.
Il accepte ces hommages
Et les tient en haut honneur ;
Mais d’un pécheur qui s’amende
Pour lui la gloire est... -
Comme un vol criard d’oiseaux en émoi,
Tous mes souvenirs s’abattent sur moi,
S’abattent parmi le feuillage jaune
De mon cœur mirant son tronc plié d’aune
Au tain violet de l’eau des Regrets,
Qui mélancoliquement coule auprès,
S’abattent, et puis la rumeur mauvaise
Qu’une brise moite en montant apaise,
S’éteint par degrés dans l’arbre, si... -
Comme l’Église est bonne en ce siècle de haine,
D’orgueil et d’avarice et de tous les péchés,
D’exalter aujourd’hui le caché des cachés,
Le doux entre les doux à l’ignorance humaineEt le mortifié sans pair que la Foi mène,
Saignant de pénitence et blanc d’extase, chez
Les peuples et les saints, qui, tous sens détachés,
Fit de la Pauvreté son épouse... -
Parfois je sens, mourant des temps où nous vivons,
Mon immense douleur s’enivrer d’espérance.
En vain l’heure honteuse ouvre des trous profonds,
En vain bâillent sous nous les désastres sans fonds
Pour engloutir l’abus de notre âpre souffrance,
Le sang de Jésus-Christ ruisselle sur France.Le précieux Sang coule à flots de ses autels
Non encor... -
La sainte, ta patronne, est surtout vénérée
Dans nos pays du Nord et toute la contrée
Dont je suis à demi, la Lorraine et l’Ardenne.
Elle fut courageuse et douce et mourut vierge
Et martyre. Or il faut lui brûler un beau cierge
En ce jour de ta fête et de quelque fredaine
De plus, peut-être, en son honneur, ô ma païenne !
Tu n’es pas vierge,... -
Sainte Thérèse veut que la Pauvreté soit
La reine d’ici-bas, et littéralement !
Elle dit peu de mots de ce gouvernement
Et ne s’arrête point aux détails de surcroît ;Mais le Point, à son sens, celui qu’il faut qu’on voie
Et croie, est ceci dont elle la complimente :
Le libre arbitre pèse, arguë et parlemente,
Puis le pauvre de cœur décide et suit sa... -
Saint est l’homme au sortir du baptême,
Petit enfant humble et ne tétant pas même,
Et si pur alors qu’il est la pureté suprême.Saint est l’homme après l’Eucharistie.
La chair de Jésus a sa chair investie
De force sage et de divine modestie.Saint l’homme quand clos ses jours débiles,
Dans l’heur et dans le pardon des Saintes Huiles,
Et l’essor...