• I

    Je vois au grand soleil tes cheveux insolents
    Rayonner et frémir, dignes d'un chant lyrique.
    Jaunes comme l'arc d'or de la nymphe homérique,
    Ils courent sur ton sein par de hardis élans.

    Et l'ivoire qui mord leurs anneaux ruisselants,
    Avant de contenir cette extase féerique
    Arrêterait plutôt les fleuves d'Amérique
    Où la neige des monts...