« Ce ne sont jamais des pignons qui brûlent. »
Lors le roi jeune au combat s’écria :
« Ce n’est pas ici l’aurore qui point de l’est, ici nul dragon ne vole,
ni les pignons de cette grande salle-ci ne brûlent,
mais le sanglier[1] va de l’avant, les oiseaux chantent,
le loup vêtu de gris...
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IL’air est pesant, le ciel est gris ; la route ardue
Tourne autour d’un abîme, étroite et suspendue.
Point d’arbres et point d’eau, pas un brin de gazon.
Les cratères éteints qui ferment l’horizon
Sont fouillés par la foudre et l’ouragan charrie
Des flots de sable rouge et de noire scorie.
Les loups et les chacals, ayant flairé le vent,... -
J'ay chanté le Combat, la Mort, la sepulture
Du Christ qu'on a comblé de torts injurieux
Je chante sa descente aux antres stygieux
Pour tirer noz ayeulx de leur noire closture.
Je chante (emerveillé) comme sans ouverture
De sa Tombe, il en sort vivant, victorieux,
Je chante son Triomphe : et l'effort glorieux
Dont il guinda là haut l'une et l'autre... -
De même qu'au soleil l'horrible essaim des mouches
Des taureaux égorgés couvre les cuirs velus,
Un tourbillon guerrier de peuples chevelus,
Hors des nefs, s'épaissit, plein de clameurs farouches.
Tout roule et se confond, souffle rauque des bouches,
Bruit des coups, les vivants et ceux qui ne sont plus,
Chars vides, étalons cabrés, flux et reflux
Des... -
Et quoi donc ? la France féconde
En incomparables guerriers,
Aura jusqu'aux deux bouts du monde
Planté des forêts de lauriers,
Et fait gagner à ses armées
Des batailles si renommées,
Afin d'avoir cette douleur
D'ouïr démentir ses victoires,
Et nier ce que les histoires
Ont publié de sa valeur ?
Tant de fois le Rhin et la Meuse,
Par... -
La nation des Belettes,
Non plus que celle des Chats,
Ne veut aucun bien aux Rats ;
Et sans les portes étrètes
De leurs habitations,
L'animal à longue échine
En ferait, je m'imagine,
De grandes destructions.
Or une certaine année
Qu'il en était à foison,
Leur Roi, nommé Ratapon,
Mit en campagne une armée.
Les Belettes, de leur part,...