Combien d’heures, hélas ! trop brèves, sont passées,
Pendant que jusqu’à Dieu s’élevaient nos pensées,
Et que, dans le repos du jour silencieux,
J’enivrais de grandeur mon esprit et mes yeux !
Le soleil au zénith couronnait sa carrière.
Mon rapide aviron troubla la pureté
De l’onde chatoyante où jouait la lumière,
Et j’atteignis bientôt le Cap Éternité...
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Quand je me relevai sur le Cap légendaire,
Il projetait une ombre immense au roc voisin ;
Plus le disque écroulé penchait vers son déclin,
Plus l’ombre s’allongeait tout au loin sur la terre.
Couvrant gorges et monts, ce voile violet
En deux plans bien tranchés partageait l’étendue :
Déjà l’aile du Soir à droite frissonnait ;
Jusqu’aux derniers confins... -
J’attendais le vent d’ouest, car à l’Anse Saint-Jean
Je devais m’embarquer pour relever le plan
D’un dangereux récif au large des Sept-Îles.J’avais d’abord goûté l’éloignement des villes
Dans cette solitude, au pied des hauts glacis,
Chez les bons paysans rompant le bon pain bis,
Pendant que l’on gréait la svelte goélette
Qui, dans l’épais brouillard... -
Elle est retrouvée.
Quoi ? L’éternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.Âme sentinelle,
Murmurons l’aveu
De la nuit si nulle
Et du jour enfeu.Des humains suffrages,
Des communs élans,
Donc tu te dégages :
Tu voles selon…Jamais l’espérance ;
Pas d’orietur.
Science avec patience…
Le...