C'est mon avis qu'en route on s'expose à la pluie, Au vent, à la poussière, et qu'on peut, le matin, S'éveiller chiffonnée avec un mauvais teint, Et qu'à la longue, en poste, un tête-à-tête ennuie.
C'est mon avis qu'au monde il n'est pire folie Que d'embarquer l'...
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Oui, femmes, quoi qu'on puisse dire, Vous avez le fatal pouvoir De nous jeter par un sourire Dans l'ivresse ou le désespoir.
Oui, deux mots, le silence même, Un regard distrait ou moqueur, Peuvent donner à qui vous aime Un coup de poignard dans le coeur....
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Elle a mis, depuis que je l'aime (Bien longtemps, peut-être toujours), Bien des robes, jamais la même ; Palmire a dû compter les jours.
Mais, quand vous êtes revenue, Votre bras léger sur le mien, Il faisait, dans cette avenue, Un froid de loup, un...
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Sonnet
Sous ces arbres chéris, où j'allais à mon tour Pour cueillir, en passant, seul, un brin de verveine, Sous ces arbres charmants où votre fraîche haleine Disputait au printemps tous les parfums du jour ;
Des enfants étaient là qui jouaient alentour...
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Que j'aime le premier frisson d'hiver ! le chaume, Sous le pied du chasseur, refusant de ployer ! Quand vient la pie aux champs que le foin vert embaume, Au fond du vieux château s'éveille le foyer ;
C'est le temps de la ville. - Oh ! lorsque l'an dernier, J'y...
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Non, quand bien même une amère souffrance Dans ce coeur mort pourrait se ranimer ; Non, quand bien même une fleur d'espérance Sur mon chemin pourrait encor germer ;
Quand la pudeur, la grâce et l'innocence Viendraient en toi me plaindre et me charmer, Non,...
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Vous m'envoyez, belle Emilie, Un poulet bien emmailloté ; Votre main discrète et polie L'a soigneusement cacheté. Mais l'aumône est un peu légère, Et malgré sa dextérité, Cette main est bien ménagère Dans ses actes de charité. C'est regarder à la dépense...
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Oui, si j'étais femme, aimable et jolie, Je voudrais, Julie, Faire comme vous ; Sans peur ni pitié, sans choix ni mystère, A toute la terre Faire les yeux doux.
Je voudrais n'avoir de soucis au monde Que ma taille ronde, Mes chiffons chéris,...
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Sonnet
Ainsi, quand la fleur printanière Dans les bois va s'épanouir, Au premier souffle du zéphyr Elle sourit avec mystère ;
Et sa tige fraîche et légère, Sentant son calice s'ouvrir, Jusque dans le sein de la terre Frémit de joie et de désir...
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