Doctime amy, qu'Amour docteur anime
Au bellime art des sçavantismes Sioeurs :
Tu vas goustant leurs saintimes douçieurs,
Enflant ta veine en rime coulantime.
Ton coeur bravime, et ta voix bruyantime,
Santant ainsi nos longuimes errieurs,
Hautime suyt ses brusquimes furieurs,
Chaudimes or' d'une ardieur si gentime.
Je ne t'escry pour...
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Mon centre est le néant, c'est un vrai lieu de paix.
L'imposture et l'erreur ne s'y trouvent jamais.
Lorsque je ne veux rien, l'ennemi se retire,
Il ne sait où me prendre, il ne sait que me dire.
Quand il veut raisonner, je ne l'écoute pas,
Quand il flatte mes sens, je sais me tenir bas.
Que ce néant est beau ! qu'il est doux et tranquille.
Ce néant me... -
Qu'est-ce qu'amour ? est-ce une quinte essence ?
Est-ce un démon ? est-ce un tyran, un roi ?
Est-ce une idée ? est-ce un je ne sais quoi ?
Est-ce du ciel quelque sourde influence,
Que j'alambique et qui me tient en transe,
Qui me rend serf, qui me donne la loi,
Qui me ravit, qui me dérobe à moi,
Qui fait que vieil je demeure en enfance ?
S'il... -
Ô mes lettres d'amour, de vertu, de jeunesse,
C'est donc vous ! Je m'enivre encore à votre ivresse ;
Je vous lis à genoux.
Souffrez que pour un jour je reprenne votre âge !
Laissez-moi me cacher, moi, l'heureux et le sage,
Pour pleurer avec vous !
J'avais donc dix-huit ans ! j'étais donc plein de songes !
L'espérance en chantant me berçait de mensonges... -
Ô toi d'où me vient ma pensée,
Sois fière devant le Seigneur !
Relève ta tête abaissée,
Ô toi d'où me vient mon bonheur !
Quand je traverse cette lieue
Qui nous sépare, au sein des nuits,
Ta patrie étoilée et bleue
Rayonne à mes yeux éblouis.
C'est l'heure où cent lampes en flammes
Brillent aux célestes plafonds ;
L'heure où... -
La nature est pleine d'amour,
Jeanne, autour de nos humbles joies ;
Et les fleurs semblent tour à tour
Se dresser pour que tu les voies.
Vive Angélique ! à bas Orgon !
L'hiver, qu'insultent nos huées,
Recule, et son profil bougon
Va s'effaçant dans les nuées.
La sérénité de nos coeurs,
Où chantent les bonheurs sans nombre,
... -
Jeune fille, l'amour, c'est d'abord un miroir
Où la femme coquette et belle aime à se voir,
Et, gaie ou rêveuse, se penche ;
Puis, comme la vertu, quand il a votre coeur,
Il en chasse le mal et le vice moqueur,
Et vous fait l'âme pure et blanche ;
Puis on descend un peu, le pied vous glisse... - Alors
C'est un abîme ! en vain la main s'attache aux... -
N'est-ce pas, mon amour, que la nuit est bien lente
Quand on est au lit seule et qu'on ne peut dormir ?
On entend palpiter la pendule tremblante,
Et dehors les clochers d'heure en heure gémir.
L'esprit flotte éveillé dans les rêves sans nombre.
On n'a pas, dans cette ombre où manque tout soleil,
Le sommeil pour vous faire oublier la nuit sombre,
Ni l'... -
Amour, adieu, je prends congé de toi
Amour, adieu, je m'en vais, je te laisse,
Je ne veux plus aimer cette maîtresse
Qui m'a tenu si longtemps en émoi.
Je ne veux plus la voir rire de moi,
S'éjouissant de me voir en tristesse.
Ni son bel oeil, qui m'oeillade sans cesse,
Ni de sa bouche une parjure foi,
Ni sa beauté, de moi tant admirée,... -
Amour au coeur déjà me fait sentir
Des ans passés un honteux repentir
Qui me faisait ignorer sa puissance :
Déjà en moi je me sens accusé
D'ainsi avouer de ma vie abusé,
Me repaissant de fausse jouissance.
J'étais content, mais pour rien ne vouloir ;
J'étais joyeux de point ne me douloir ;
Mon heur passait sans que je l'aperçusse,
Je...