Quand Philis chaque jour inventait quelque outrage
Pour troubler mes désirs et mon contentement,
Il semblait qu'à l'envi d'un si rude tourment
Mon amour augmentait sa fureur et sa rage.
Maintenant que le ciel a calmé cet orage,
Qu'elle brûle pour moi d'un vif embrasement,
Les visibles ardeurs de son feu véhément,
Au lieu de m'enflammer, me glacent le...
-
-
Philis, quand je regarde au tems promt et leger
Qui derobe soudain nos coulantes années,
Je commence à conter les saisons retournées,
Qui viennent tous les jours nos beaux jours abreger.
Car ja quarante fois nous avons veu loger
Le soleil au Lion des plus longues journées,
Depuis que nous avons nos amours demenées
Soubz la foy qui nous fist l'un à l'...