En m'en venant au tard de nuit
se sont éteintes les ételles :
ah ! que les roses ne sont-elles
tard au rosier de mon ennui
et mon Amante, que n'est-elle
morte en m'aimant dans un minuit.
Pour m'entendre pleurer tout haut -
à la plus haute nuit de terre
le rossignol ne veut se taire :
et lui, que n'est-il moi plutôt
et son Amante ne...
-
-
Déjà, venant hérissonné
L'hiver, de froid environné,
S'en va la plaisante verdure
De l'été, qui si peu nous dure ;
Déjà les arbres tout honteux
Il dépouille de leurs cheveux,
Et dans la forêt effeuillée
Court mainte feuille éparpillée ;
Et déjà Zéphyre mollet,
Le mignard et doux ventelet,
Craignant la fureur de Borée,
S'en est... -
Dans l'air fraîchi, venant d'où, déclose comment ?
Vers moi, par la fenêtre ouverte, une musique
Déferle à petites vagues si tristement.
Elle me fait à l'âme un mal presque physique.
Confuse comme un songe... est-ce d'un piano,
Est-ce d'un violon méconnu qui s'afflige
Ou d'une voix humaine en élans comme une eau
D'un jet d'eau qui s'effeuille en larmes...