Le poète s'en va dans les champs ; il admire,
Il adore ; il écoute en lui-même une lyre ;
Et le voyant venir, les fleurs, toutes les fleurs,
Celles qui des rubis font pâlir les couleurs,
Celles qui des paons même éclipseraient les queues,
Les petites fleurs d'or, les petites fleurs bleues,
Prennent, pour l'accueillir agitant leurs bouquets,
De petits airs...
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I
Aux champs, compagnons et compagnes !
Fils, j'élève à la dignité
De géorgiques les campagnes
Quelconques où flambe l'été !
Flamber, c'est là toute l'histoire
Du coeur, des sens, de la saison,
Et de la pauvre mouche noire
Que nous appelons la raison.
Je te fais molosse, ô mon dogue !
L'acanthe manque ? j'ai le thym....