• Le coq chante là-bas ; un faible jour tranquille
    Blanchit autour de moi ;
    Une dernière flamme aux portes de la ville
    Brille au mur de l'octroi.

    Ô mon second berceau, Paris, tu dors encore
    Quand je suis éveillé
    Et que j'entends le pouls de mon grand coeur sonore
    Sombre et dépareillé.

    Que veut-il, que veut-il, ce coeur ? malgré la cendre...

  • Je t'aime d'être faible et câline en mes bras
    Et de chercher le sûr refuge de mes bras
    Ainsi qu'un berceau tiède où tu reposeras.

    Je t'aime d'être rousse et pareille à l'automne,
    Frêle image de la Déesse de l'automne
    Que le soleil couchant illumine et couronne.

    Je t'aime d'être lente et de marcher sans bruit
    Et de parler très bas et de haïr le...

  • J'étais un faible enfant qu'elle était grande et belle ;
    Elle me souriait et m'appelait près d'elle.
    Debout sur ses genoux, mon innocente main
    Parcourait ses cheveux, son visage, son sein,
    Et sa main quelquefois, aimable et caressante,
    Feignait de châtier mon enfance imprudente.
    C'est devant ses amants, auprès d'elle confus,
    Que la fière beauté me...

  • L'art, des transports de l'âme est un faible interprète ;
    L'art ne fait que des vers, le coeur seul est poëte.
    Sous sa fécondité le génie opprimé
    Ne peut garder l'ouvrage en sa tête formé.
    Soit que le doux amour des nymphes du Permesse,
    D'une fureur sacrée enflammant sa jeunesse,
    L'emporte malgré lui dans leurs riches déserts,
    Où l'air est poétique et...