Tournez, tournez, bons chevaux de bois, Tournez cent tours, tournez mille tours, Tournez souvent et tournez toujours, Tournez, tournez au son des hautbois.
Le gros soldat, la plus grosse bonne Sont sur vos dos comme dans leur chambre, Car en ce jour au bois de...
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Chair ! ô seul fruit mordu des vergers d'ici-bas, Fruit amer et sucré qui jutes aux dents seules Des affamés du seul amour, bouches ou gueules, Et bon dessert des forts, et leurs joyeux repas,
Amour ! le seul émoi de ceux que n'émeut pas L'horreur de vivre, Amour...
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Le piano que baise une main frêle Luit dans le soir rose et gris vaguement, Tandis qu'un très léger bruit d'aile Un air bien vieux, bien faible et bien charmant Rôde discret, épeuré quasiment, Par le boudoir longtemps parfumé d'Elle.
Qu'est-ce que c'est que ce...
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En robe grise et verte avec des ruches, Un jour de juin que j'étais soucieux, Elle apparut souriante à mes yeux Qui l'admiraient sans redouter d'embûches ;
Elle alla, vint, revint, s'assit, parla, Légère et grave, ironique, attendrie : Et je sentais en mon âme...
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Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu'éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.
Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de...
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Murs blancs, toit rouge, c'est l'Auberge fraîche au bord Du grand chemin poudreux où le pied brûle et saigne, L'Auberge gaie avec le Bonheur pour enseigne. Vin bleu, pain tendre, et pas besoin de passe-port.
Ici l'on fume, ici l'on chante, ici l'on dort. L'hôte est...
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On n'offense que Dieu qui seul pardonne. Mais On contriste son frere, on l'afflige, on le blesse, On fait gronder sa haine ou pleurer sa faiblesse, Et c'est un crime affreux qui va troubler la paix Des simples, et donner au monde sa pâture, Scandale, coeurs perdus,...
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Jusques aux pervers nonchaloirs De ces yeux noirs, Jusque, depuis ces flemmes blanches De larges hanches Et d'un ventre et de deux beaux seins Aux fiers dessins,
Tout pervertit, tout convertit tous mes desseins,
Jusques à votre menterie, Bouche...
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Le ciel si pâle et les arbres si grêles Semblent sourire à nos costumes clairs Qui vont flottant légers avec des airs De nonchalance et des mouvements d'ailes.
Et le vent doux ride l'humble bassin, Et la lueur du soleil qu'atténue L'ombre des bas tilleuls de l...
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Tout enfant, j'allais rêvant Ko-Hinnor, Somptuosité persane et papale Héliogabale et Sardanapale !
Mon désir créait sous des toits en or, Parmi les parfums, au son des musiques, Des harems sans fin, paradis physiques !
Aujourd'hui, plus calme et non...
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