Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine ;
Puisque j'ai dans tes mains posé mon front pâli ;
Puisque j'ai respiré parfois la douce haleine
De ton âme, parfum dans l'ombre enseveli ;
Puisqu'il me fut donné de t'entendre me dire
Les mots où se répand le coeur mystérieux ;
Puisque j'ai vu pleurer, puisque j'ai vu sourire
Ta bouche sur ma bouche...
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De ta lèvre mignarde un fin sucre courant,
De ta doucette voix la délicate joie,
Entre l'or et châtain ta tresse qui ondoie,
De ta tendrette main le chatouiller errant,
Du vent quand tu aspire un parfum odorant,
Autour de tes deux yeux Cupidon qui tournoie,
Et cet enfant divin que le ciel clair t'envoie
Pour être conducteur de tout le demeurant,...