L’herbe est molle au soleil sous les frais peupliers,
Aux pentes des sources moussues
Qui, dans les prés en fleurs germant par mille issues,
Se perdent sous les noirs halliers.
Repose, ô Phidylé ! Midi sur les feuillages...
L’herbe est molle au soleil sous les frais peupliers,
Aux pentes des sources moussues
Qui, dans les prés en fleurs germant par mille issues,
Se perdent sous les noirs halliers.
Repose, ô Phidylé ! Midi sur les feuillages...
L’herbe est molle au sommeil sous les frais peupliers.
Aux pentes des sources moussues
Qui, dans les prés en fleur germant par mille issues,
Se perdent sous les noirs halliers.
Repose, ô Phidylé : Midi sur les feuillages
Rayonne, et t’invite au sommeil.
Par le trèfle et le thym, seules, en plein soleil,
Chantent les...
La lumière s’éveille à l’orient du monde.
Elle s’épanouit en gerbes, elle inonde,
Dans la limpidité transparente de l’air,
Le givre des hauts pics d’un pétillant éclair.
Au loin, la mer immense et concave se mêle
À l’espace infini d’un bleu léger comme elle,
Où, s’enlaçant l’un l’autre en leurs cours diligents,
Sinueux et pareils à des fleuves d’...
Certes, il n’aimait pas à la façon des hommes,
Avec des tresses d’or, des roses ou des pommes,
Depuis que t’ayant vue, ô fille de la Mer,
Le désir le mordit au cœur d’un trait amer.
Il t’aimait, Galatée, avec des fureurs vraies ;
Laissant...
Comme autour d'une meule, et roidissant leur chaîne
Des captifs en sueur, pleins de rage et d'efforts,
Les globes surchargés de vivants et de morts
Autour des vieux soleils tournent à perdre haleine.
Un invisible fouet les harcèle et les mène,
Tous, les moins vigoureux autant que les plus forts,
Chacun, à sa façon, pousse, en rongeant son mors,...
Dans l’immense Prairie, océan sans rivages,
Houles d’herbes qui vont et n’ont pas d’horizons,
Cent rouges cavaliers, sur les mustangs sauvages,
Pourchassent le torrent farouche des bisons.
La plume d’aigle au crâne, et de la face au torse
Striés de vermillon, arc au poing et carquois
Pendu le long des reins par un lien d’écorce,
Ils percent en...
Berger du monde, clos les paupières funèbres
Des deux chiens d’Yama qui hantent les ténèbres.
Va, pars ! Suis le chemin antique des aïeux.
Ouvre sa tombe heureuse et qu’il s’endorme en elle,
Ô Terre du repos, douce aux hommes pieux !
...
La nuit enveloppait les sept Monts et la Plaine.
Dans l’oratoire clos, le Pape Innocent trois,
Mains jointes, méditait, vêtu de blanche laine
Ou se détachait l’or pectoral de la Croix.
Du dôme surbaissé, seule, une lampe antique,
Argile suspendue au grêle pendentif,
Éclairait çà et là le retrait ascétique
Et le visage osseux du Saint-Père pensif....