Dans le ciel clair rayé par l'hirondelle alerte,
Le matin qui fleurit comme un divin rosier
Parfume la feuillée étincelante et verte
Où les nids amoureux, palpitants, l'aile ouverte,
A la cime des bois chantent à plein gosier
Le matin qui fleurit comme un divin rosier
Dans le ciel clair rayé par l'hirondelle alerte.
En grêles notes d'or, sur les...
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Le vieux Daçaratha, sur son siège d'érable,
Depuis trois jours entiers, depuis trois longues nuits,
Immobile, l'oeil cave et lourd d'amers ennuis,
Courbe sa tête vénérable.
Son dos maigre est couvert de ses grands cheveux blancs,
Et sa robe est souillée. Il l'arrache et la froisse.
Puis il gémit tout bas, pressant avec angoisse
Son coeur de ses deux... -
Certes, en ce temps-là, le bon pays de France
Par le fait de Satan fut très fort éprouvé,
Pas un grêle fétu du sol n'ayant levé
Et le maigre bétail étant mort de souffrance.
Trois ans passés, un vrai déluge, nuit et jour,
Ruisselait par les champs où débordaient les fleuves.
Or, chacun subissait les communes épreuves,
Le bourgeois dans sa ville et... -
I
Vingt Cipayes, la main sur leurs pommeaux fourbis
Et le crâne rasé ceint du paliacate,
Gardent le vieux Nabab et la Begum d'Arkate ;
Autour danse un essaim léger de Lall-Bibis.
Le Mongol, roide et grave en ses riches habits,
Égrène un chapelet fait d'ambre de Maskate ;
La jeune femme est belle, et sa peau délicate
Luit sous la... -
O chevrier ! ce bois est cher aux Piérides.
Point de houx épineux ni de ronces arides ;
A travers l'hyacinthe et le souchet épais
Une source sacrée y germe et coule en paix.
Midi brûle là-bas où, sur les herbes grêles,
On voit au grand soleil bondir les sauterelles ;
Mais, du hêtre au platane et du myrte au rosier,
Ici, le merle vole et siffle à plein gosier... -
Le soleil dans les flots avait noyé ses flammes,
La ville s'endormait aux pieds des monts brumeux.
Sur de grands rocs lavés d'un nuage écumeux
La mer sombre en grondant versait ses hautes lames.
La nuit multipliait ce long gémissement.
Nul astre ne luisait dans l'immensité nue ;
Seule, la lune pâle, en écartant la nue,
Comme une morne lampe oscillait... -
Kallirhoé conçut dans l'ombre, au fond d'un antre,
À l'époque où les rois Ouranides sont nés,
Ekhidna, moitié nymphe aux yeux illuminés,
Moitié reptile énorme écaillé sous le ventre.
Khrysaor engendra ce monstre horrible et beau,
Mère de Kerbéros aux cinquante mâchoires,
Qui, toujours plein de faim, le long des ondes noires.
Hurle contre les morts qui n... -
Sur la côte d'un beau pays,
Par delà les flots Pacifiques,
Deux hauts palmiers épanouis
Bercent leurs palmes magnifiques.
À leur ombre, tel qu'un Nabab
Qui, vers midi, rêve et repose,
Dort un grand tigre du Pendj-Ab,
Allongé sur le sable rose ;
Et, le long des fûts lumineux,
Comme au paradis des genèses,
Deux serpents enroulent... -
Au tintement de l'eau dans les porphyres roux
Les rosiers de l'Iran mêlent leurs frais murmures,
Et les ramiers rêveurs leurs roucoulements doux.
Tandis que l'oiseau grêle et le frelon jaloux,
Sifflant et bourdonnant, mordent les figues mûres,
Les rosiers de l'Iran mêlent leurs frais murmures
Au tintement de l'eau dans les porphyres roux.
Sous les... -
Midi, Roi des étés, épandu sur la plaine,
Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu.
Tout se tait. L'air flamboie et brûle sans haleine ;
La Terre est assoupie en sa robe de feu.
L'étendue est immense, et les champs n'ont point d'ombre,
Et la source est tarie où buvaient les troupeaux ;
La lointaine forêt, dont la lisière est sombre,
Dort là-...