• Pour contenter celuy, qui me tourmente,
    Chercher ne veulx remede a mon tourment :
    Car en mon mal voyant qu’il se contente,
    Contente suis de son contentement.

    Pour contenter celui qui me tourmente,
    Chercher ne veux remède à mon tourment :
    Car en mon mal voyant qu’il se contente,
    Contente suis de son contentement.

  • Tant que vous serez sans amour,
    Caliste, priez nuit et jour,
    Vous n’aurez point miséricorde.
    Ce n’est pas que Dieu ne soit doux :
    Mais pensez-vous qu’il vous accorde
    Ce qu’on ne peut avoir de vous ?

  • Prier Dieu qu’il vous soit propice
    Tant que vous me tourmenterez,
    C’est le prier d’une injustice :
    Faites-moi grâce, et vous l’aurez.

  • Pour un petit moment que tu dois vivre au monde
    Pourquoy te bastis tu une habitation
    De si haute grandeur que sa construction
    Semble chocquer du ciel la cambreure profonde ?

    Cain fust le premier qui sur la terre ronde
    Dressa une cité, duquel l’invention
    Incontinant en queue eut sa punition,
    Perdant du ciel heureus la lumiere seconde.

    Si tu...

  • Prenez le cas, que, comme je suis vostre
    (Et estre veulx) vous soyez tout a moy :
    Certainement par ce commun bien nostre
    Vous me deburiez tel droict, que je vous doy.
    Et si Amour vouloit rompre sa Loy,
    Il ne pourroit l'un de nous dispencer,
    S'il ne vouloit contrevenir a soy,
    Et vous, & moy, & les Dieux offencer.

    Prenez le cas que,...

  • Ô Dieu, dont les bontés, de nos larmes touchées,
    Ont aux vaines fureurs les armes arrachées,
    Et rangé l’insolence aux pieds de la raison ;
    Puisqu’à rien d’imparfait ta louange n’aspire,
    Achève ton ouvrage au bien de cet empire,
    Et nous rends l’embonpoint comme la guérison !

    Nous sommes sous un roi si vaillant et si sage,
    Et qui si dignement a fait l’...

  • Seigneur Jésus apprenez-nous à être généreux,
    À Vous servir comme Vous le méritez,
    À donner sans compter,
    À combattre sans souci des blessures,
    À travailler sans chercher le repos,
    À nous dépenser sans attendre d’autre récompense
    Que celle de savoir que nous faisons Votre Sainte Volonté.

  • ODE
    AU ROI HENRI-LE-GRAND,

    Sur la réduction de Marseille à l'obéissance de ce roi,
    sous les ordres du duc de Guise, Gouverneur de Provence.

    1596.

    Enfin, après tant d'années,
    Voici l'heureuse saison
    Où nos misères bornées
    Vont...

  • Puis qu’il t’à pleu de me faire congnoistre,
    Et par ta main, le VICE A SE MVER,
    Je tascheray faire en moy ce bien croistre,
    Qui seul en toy me pourra transmuer :
    C'est asçavoir, de tant m’esvertuer,
    Que congnoistras, que par esgal office
    Je fuiray loing d’ignorance le vice,
    Puis que desir de me transmuer as
    De noire en blanche, & par si...

  • Quand le fruit est cueilli la feuille ternissante
    Est de nulle valeur ; quant les raisins contrains
    Ont passez par deus fois sous les pressoirs estrains
    On jette à l’abandon la pressure fumante.
     
    Le moulin s’allentit, quant la meule tournante
    Pour exercer son tour n’a farines ny grains ;
    Je dis que les viellars de leur fin sont prochains
    Quant...