Fiers sur nos chevaux, tribu souveraine
Poussons devant nous les troupeaux bêlants,
Les bœufs mugissants. Que chacun emmène,
Enlacée à lui de ses beaux bras blancs,
L’amoureuse. Car la halte est prochaine.
Partis du pays des hauts pics neigeux,
Des...
|
Proclamons les princip’s de l’art !
Que tout l’mond’ s’épanche !
Le marbre est un’ matière à part,
Y en n’a pas d’plus blanche.
Proclamons les princip’s de l’art !
Que personn’ ne bouge !
La terr’ glais’, c’est comm’ le...
|
À Émile Wroblewski.
Apportez-moi des fleurs odorantes,
Pour me parer, compagnes errantes,
Pour te charmer, ô mon bien-aimé.
Déjà le vent s’élève embaumé.
Le vent du soir fait flotter vos pagnes.
Dans vos cheveux, pourquoi, mes...
|
Dans les douces tiédeurs des chambres d’accouchées
Quand à peine, à travers les fenêtres bouchées,
Entre un filet de jour, j’aime, humble visiteur,
Le bruit de l’eau qu’on verse en un irrigateur,
Et les cuvettes à l’odeur de cataplasme.
Puis la garde-malade...
|
Tiède et blanc était le sein.
Toute blanche était la chatte.
Le sein soulevait la chatte.
La chatte griffait le sein.
Les oreilles de la chatte
Faisaient ombre sur le sein.
Rose était le bout du sein,
Comme le nez de la chatte.
Un signe...
|
Il travaille, le jour, dans un bazar tout neuf,
Criant : « Tout est à treize, et là, tout à vingt-neuf ! »
Sa casquette est la plus superbe des casquettes,
En soie, et fait valoir ses courbes rouflaquettes.
Un foulard jaune tourne autour de son cou gras
Et...
|
À Démètre Perticari.
Des parfums, des fleurs, des schalls, des colliers
Dans un château vaste.
Des amants heureux sur tous les paliers,
Gens de haute caste.
Des jambons jaunis, séchant sous l’auvent...
|
À Catulle Mendès.
Sur ce couvercle de tombeau
Elle dort. L’obscur artiste
Qui l’a sculptée a vu le beau
Sans rien de triste.
Joignant les mains, les yeux heureux
Sous le voile des paupières,
Elle a des rêves...
|
Comme un appartement vide aux sales plafonds,
Aux murs nus, écorchés par les clous des peintures,
D’où sont déménagés les meubles, les tentures,
Où le sol est jonché de paille et de chiffons,
Ainsi, dévasté par les destins, noirs bouffons,
Mon esprit s’...
|
À Leconte de Lisle.
Quel est le but de tant d’ennuis ?
Nous vivons fiévreux, haletants,
Sans jouir des fleurs au printemps,
Du calme des nuits.
Pourquoi ces pénibles apprêts,
Ces labeurs que le doute froid
Traverse, où...
|
|
|