• De moi vous pouvez rire,
    Mes chers petits enfants,
    J’ai plus de soixante ans,
    ...


  • Les canons vomissaient la foudre
    Sur Châteaudun… Qu’importe à ce pays !
    Il préfère se voir en poudre
    ...

  • Ô toi dont l'oeil est noir, les tresses noires, les chairs
    blondes, écoute-moi, ô ma folâtre louve !

    J'aime tes yeux fantasques, tes yeux qui se retroussent
    sur les tempes ; j'aime ta bouche rouge comme une baie
    de sorbier, tes joues rondes et jaunes ; j'aime tes pieds
    tors, ta gorge roide, tes grands ongles lancéolés, brillants comme
    des valves de nacre...

  • Ta robe, ô hareng, c'est la palette des soleils couchants,
    la patine du vieux cuivre, le ton d'or bruni des cuirs de
    Cordoue, les teintes de santal et de safran des feuillages
    d'automne !

    Ta tête, ô hareng, flamboie comme un casque d'or, et l'on
    dirait de tes yeux des clous noirs plantés dans des cercles
    de cuivre !

    Toutes les nuances tristes...

  • Des croquis de concert et de bals de barrière ;
    La reine Marguerite, un camaïeu pourpré ;
    Des naïades d'égout au sourire éploré,
    Noyant leur long ennui dans des pintes de bière ;

    Des cabarets brodés de pampre et de lierre ;
    Le poète Villon, dans un cachot, prostré ;
    Ma tant douce tourmente, un hareng mordoré,
    L'amour d'un paysan et d'une...

  • La nuit était venue, la lune émergeait de l'horizon, étalant
    sur le pavé bleu du ciel sa robe couleur soufre. J'étais
    assis près de ma bien-aimée, oh ! bien près ! Je serrais ses
    mains, j'aspirais la tiède senteur de son cou, le souffle
    enivrant de sa bouche, je me serrais contre son épaule,
    j'avais envie de pleurer ; l'extase me tenait palpitant,
    éperdu, mon...