• L’impérissable orgueil de mon cœur vient de celle
    Qui daigna sur mon cœur poser son pied divin
    Très-fort & très-longtemps, afin qu’il se souvînt :
    — Depuis, je n’ai connu la douleur que par elle.

    Car j’ai souffert des maux qu’elle n’espérait pas.
    Fier du sillon saignant qu’elle ouvrit dans mon être
    Et qui des Dieux jaloux me fera reconnaître :
    — O...

  • Refleuris sous mon front, ô fleur de volupté,
    Fleur du rêve païen, fleur vivante & charnelle,
    Corps féminin qu’aux jours de l’Olympe enchanté
    Un cygne enveloppa des blancheurs de son aile.

    L’amour des Cieux a fait chaste ta nudité :
    Sous tes contours sacrés la fange maternelle
    Revêt la dignité d’une chose éternelle
    Et, pour vivre à jamais, s’...

  • Les Titans sont tombés : — dans l’air silencieux
    Leur sang pur monte encore, &, comme une fumée,
    Emporte dans les cieux leur âme consumée
    Des rêves éternels qu’ils avaient pris aux cieux.

    La terre, maternelle aux cœurs audacieux,
    Sur ses enfants meurtris lentement s’est fermée ;
    Mais, pour longtemps tari, son flanc capricieux
    Tira de leur semence...