Blessé d'une plaie inhumaine, Loin de tout espoir de secours, Je m'avance à ma mort prochaine, Plus chargé d'ennuis que de jours.
Celle qui me brûle en sa glace, Mon doux fiel, mon mal et mon bien, Voyant ma mort peinte en ma face, Feint hélas ! n'y...
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Marchands, qui recherchez tout le rivage more Du froid Septentrion et qui, sans reposer, À cent mille dangers vous allez exposer Pour un gain incertain, qui vos esprits dévore,
Venez seulement voir la beauté que j'adore, Et par quelle richesse elle a su m'attiser...
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Epouvantable Nuit, qui tes cheveux noircis Couvres du voile obscur des ténèbres humides Et des antres sortant par tes couleurs livides, De ce grand Univers les beautés obscurcis.
Las ! si tous les travaux par toi sont adoucis, Au ciel, en terre, en l'air, sous les...
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Le tens leger s'enfuit sans m'en apercevoir, Quand celle à qui je suis mes angoisses console : Il n'est vieil, n'y boiteux, c'est un enfant qui vole, Au moins quand quelque bien vient mon mal deçevoir.
À peine ai-je loisir seulement de la voir Et de ravir mon ame...
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Que vous m'allez tourmentant De m'estimer infidèle ! Non, vous n'êtes point plus belle Que je suis ferme et constant.
Pour bien voir quelle est ma foi, Regardez-moi dans votre âme : C'est comme j'en fais, Madame ; Dans la mienne je vous vois.
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Vos yeux, belle Diane, ont autant de puissance Qu'une arquebuse à roue, et vos sourcils voûtés, Ce sont deux arcs turquois, qui rendent surmontés Les coeurs qui pensent plus faire de résistance,
Votre front c'est le marbre, où l'archer qui m'offense Aiguise à mon...
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Hélas ! si tu prens garde aux erreurs que j'ay faites, Je l'advouë, ô Seigneur ! mon martyre est bien doux : Mais, si le sang de Christ a satisfait pour nous, Tu decoches sur moi trop d'ardentes sagettes.
Que me demandes-tu ? mes oeuvres imparfaites, Au lieu de t'...
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Éloignant vos beautés, je vous laisse en ma place Mon coeur qui, comme moi, point ne vous laissera. Plus tôt d'un trait doré Vénus vous blessera, Plus tôt de vos rigueurs s'amollira la glace !
Ne vous attendez pas qu'aucun malheur le chasse, Car, auprès de vos...
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Las ! je ne verray plus ces soleils gracieux, Qui servoient de lumiere à mon ame egarée ! Leur divine clairté s'est de moy retirée Et me laisse esperdu, dolent et soucieux.
C'est en vain désormais, ô grand flambeau des cieux ! Que tu sors au matin de la plaine...
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Pourquoi si follement croyez-vous à un verre, Voulant voir les beautés que vous avez des cieux ? Mirez-vous dessus moi pour les connaître mieux, Et voyez de quels traits votre bel oeil m'enferre.
Un vieux chêne ou un pin renversés contre terre Montrent combien...
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