• Et connais-tu Marco la Belle,
    et nonne voulez-vous danser,
    et c’est le Lys de la venelle
    que l’on dit ici en été,

    et puis encor, quand il fait froid,
    les pauvres Deux enfants de Roi
    qui s’aimaient tant que c’est vraie croix
    les chanter, même à basse voix.

    Mais connais-tu la ritournelle...

  •  
    … il est, au cœur de la vallée, un étang que
    l’on nomme l’Etang mystérieux.

    Je connais un étang qui somnole, blêmi
    Par l’aube blême et par le clair de lune ami.

    Un iris y fleurit, hardi comme une lance,
    Et le songe de l’eau s’y marie au silence.

    Aucun souffle ne fait balancer les roseaux.
    Le ciel qui s’y reflète a la couleur des eaux.

    ...
  • Prisonnier d'un bureau, je connais le plaisir
    De goûter, tous les soirs, un moment de loisir.
    Je rentre lentement chez moi, je me délasse
    Aux cris des écoliers qui sortent de la classe ;
    Je traverse un jardin, où j'écoute, en marchant,
    Les adieux que les nids font au soleil couchant,
    Bruit pareil à celui d'une immense friture.
    Content comme un enfant qu'on...

  • Mélancolique mer que je ne connais pas,
    Tu vas m'envelopper dans ta brume légère
    Sur ton sable mouillé je marquerai mes pas,
    Et j'oublierai soudain et la ville et la terre.

    Ô mer, ô tristes flots, saurez-vous, dans vos bruits
    Qui viendront expirer sur les sables sauvages,
    Bercer jusqu'à la mort mon coeur, et ses ennuis
    Qui ne se plaisent plus qu'...

  • Ô que tu es heureux, si tu connais ton heur,
    D'être échappé des mains de cette gent cruelle,
    Qui sous un faux semblant d'amitié mutuelle
    Nous dérobe le bien, et la vie, et l'honneur !

    Où tu es, mon Dagaut, la secrète rancoeur,
    Le soin qui comme une hydre en nous se renouvelle,
    L'avarice, l'envie, et la haine immortelle
    Du chétif courtisan n'...