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    Il dit : « Arrive, tue, détruis, ravage, puisque
    tu as vaincu ceux qui avaient vaincu.
    (Romances espagnoles.)

    Cyprès, arbres des morts, qui courbe ainsi vos têtes ?
    Sont-ce les Esprits des tempêtes ?
    Sont-ce les noirs vautours, cachés dans vos rameaux ?
    Ou, fidèles encore à vos bocages sombres,
    Les Enfants d’Ossian viennent-ils...

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    LA PEAU-ROUGE.

    Itibapishi ma ! frère au pâle visage,
    Ma mémoire, en tous lieux, a gardé ton image ;
    J’ai senti, j’ai pleuré ton absence, en tous lieux ;
    Le désert s’est ému de mes cris douloureux !
    Loin des sombres cités, retrouvant la lumière,
    Viens rajeunir ton âme à la source première !
    Viens, dans la solitude, ô...

  • WERDOMAR

    Asseyons-nous, ô Bardes, sur ce rocher de la mousse anti-
    que et célébrons Hermann : qu’aucun ne s’approche d’ici et ne
    recouvre le plus noble fils de la patrie.

    Car il gît là dans son sang, lui l’effroi secret de Rome, alors
    même qu’elle entraînait sa Trusnelda captive, avec des danses
    guerrières et des...

  • Le roi mort, les vingt et un coups de la bombarde
    Tonnent, signal de deuil, place de la Concorde.

    Silence, joyeux luth, et viole et guimbarde :
    Tendons sur le cercueil la plus macabre corde

    Pour accompagner l'hymne éructé par le barde :
    Le ciel veut l'oraison funèbre pour exorde.

    L'encens vainc le fumet des ortolans que barde
    La maritorne...