Les autres en tout sens laissent aller leur vie,
Leur âme, leur désir, leur instinct, leur envie ;
Tout marche en eux, au gré des choses qui viendront,
L'action sans idée et le pied sans le front ;
Ils suivent au hasard le projet ou le rêve,
Toute porte qui s'ouvre ou tout vent qui s'élève ;
Le présent les absorbe en sa brièveté.
Ils ne seront jamais...
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Ne te figure pas, ma belle,
Que les bois soient pleins d'innocents.
La feuille s'émeut comme l'aile
Dans les noirs taillis frémissants ;
L'innocence que tu supposes
Aux chers petits oiseaux bénis
N'empêche pas les douces choses
Que Dieu veut et que font les nids.
Les imiter serait mon rêve ;
Je baise en songe ton bras blanc ;
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