C'est un palais du dieu, tout rempli de sa gloire.
Cariatides soeurs, des figures d'ivoire Portent le monument qui monte à l'éther bleu, Fier comme le témoin d'une immortelle histoire.
Quoique l'archer Soleil avec ses traits de feu Morde leurs seins polis et...
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Page blanche, allons, étincelle ! Car ce rondeau, je le cisèle Pour la reine de la chanson, Qui rit du céleste Enfançon Et doucement vous le musèle.
Zéphyre l'évente avec zèle, Et pour ne pas vivre sans elle, Titania donnerait son Page. ...
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Ô colombe qui meurs dans le ciel azuré, Rouvre un instant les yeux, mourante aux blanches ailes ! Le vautour qui te tue expire, déchiré Par des flèches mortelles.
Va, tu tombes vengée, ô victime, et ta soeur Peut voir, en traversant la forêt d'ombre pleine, L'...
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Vous en qui je salue une nouvelle aurore, Vous tous qui m'aimerez, Jeunes hommes des temps qui ne sont pas encore, Ô bataillons sacrés !
Et vous, poëtes, pleins comme moi de tendresse, Qui relirez mes vers Sur l'herbe, en regardant votre jeune maîtresse ...
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I
Je vois au grand soleil tes cheveux insolents Rayonner et frémir, dignes d'un chant lyrique. Jaunes comme l'arc d'or de la nymphe homérique, Ils courent sur ton sein par de hardis élans.
Et l'ivoire qui mord leurs anneaux ruisselants, Avant de contenir...
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Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés. Les Amours des bassins, les Naïades en groupe Voient reluire au soleil en cristaux découpés Les flots silencieux qui coulaient de leur coupe. Les lauriers sont coupés, et le cerf aux abois Tressaille au son du cor;...
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Ses yeux sont transparents comme l'eau du Jourdain. Elle a de lourds colliers et des pendants d'oreilles ; Elle est plus douce à voir que le raisin des treilles, Et la rose des bois a peur de son dédain.
Elle rit et folâtre avec un air badin, Laissant de sa...
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L'eau, dans les grands lacs bleus Endormie, Est le miroir des cieux : Mais j'aime mieux les yeux De ma mie.
Pour que l'ombre parfois Nous sourie, Un oiseau chante au bois : Mais j'aime mieux la voix De ma mie.
La rosée, à la fleur...
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A Henri d'Ideville.
Le torrent que baise l'éclair Sous les bois qui lui font des voiles, Murmure, ivre d'un rhythme clair, Et boit les lueurs des étoiles.
Il roule en caressant son lit Où se mirent les météores, Et, plein de fraîcheur, il...
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Sculpteur, cherche avec soin, en attendant l'extase, Un marbre sans défaut pour en faire un beau vase ; Cherche longtemps sa forme et n'y retrace pas D'amours mystérieux ni de divins combats. Pas d'Héraklès vainqueur du monstre de Némée, Ni de Cypris naissant sur la mer...
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