Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne, 
Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,
Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis, 
Et que tu me parais, ornement de mes nuits, 
Plus ironiquement accumuler les lieues 
Qui séparent mes bras des immensités bleues.
Je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts, 
Comme après un cadavre un choeur de...
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  Je voudrais bien sous la voûte infernale 
 Être un Ixie en tes bras étendu,
 Presser ton corps heureusement rendu
 En cet état que mon coeur se l'étale.
 S'il m'advenait, nulle peine fatale
 Ne m'aigrirait ce bien trop attendu,
 Je semblerais un Adonis pendu
 Au col mignon de la Reine d'Idale.
 Quel heur plus grand désirer pourrait-on
 Que...
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  Je n'ai jamais pensé que cette voûte ronde 
 Couvrît rien de constant : mais je veux désormais,
 Je veux, mon cher Morel, croire plus que jamais
 Que dessous ce grand Tout rien ferme ne se fonde,
 Puisque celui qui fut de la terre et de l'onde
 Le tonnerre et l'effroi, las de porter le faix,
 Veut d'un cloître borner la grandeur de ses faits,
 Et pour...
