• Mon coeur, comme un oiseau, voltigeait tout joyeux
    Et planait librement à l'entour des cordages ;
    Le navire roulait sous un ciel sans nuages,
    Comme un ange enivré d'un soleil radieux.

    Quelle est cette île triste et noire ? - C'est Cythère,
    Nous dit-on, un pays fameux dans les chansons,
    Eldorado banal de tous les vieux garçons.
    Regardez, après tout, c'...

  • Un pavillon à claires-voies
    Abrite doucement nos joies
    Qu'éventent des rosiers amis;

    L'odeur des roses, faible, grâce
    Au vent léger d'été qui passe,
    Se mêle aux parfums qu'elle a mis ;

    Comme ses yeux l'avaient promis,
    Son courage est grand et sa lèvre
    Communique une exquise fièvre ;

    Et l'Amour comblant tout, hormis
    La Faim,...

  • Si la vierge Erigone, Andromède, et Cythère,
    Astres pleins d'amitié, bénins et gracieux,
    Font le ciel plus aimable, et l'embellissent mieux
    Que le noir Scorpion, l'Hydre et le Sagittaire,

    Pourquoi ne changez-vous ce courage adversaire ?
    Pourquoi ne sont plus doux vos propos et vos yeux ?
    Pourquoi vous adorant m'êtes-vous si contraire ?
    Pourquoi me...

  • Dans un bosquet, dont l'amoureux feuillage
    En se courbant mariait son ombrage,
    Vénus dormait sur un gazon naissant ;
    Le coloris, la fraîcheur du bel âge.
    De la santé l'éclat éblouissant,
    Et les rondeurs d'un élégant corsage,
    Et d'un beau sein le tour appétissant,
    Et cette croupe et si blanche et si belle,
    Et mille attraits dont il n'est pas...

  • Quel lys sut ombrager ma sieste ?
    C'était (ah ne sais plus comme !) au bois trop sacré
    Où fleurir n'est pas un secret.
    Et j'étais fui comme la peste.
    " Je ne suis pas une âme leste ! "
    Ai-je dit alors et leurs choeurs m'ont chanté : " Reste. "

    Et la plus grande, oh ! si mienne ! m'a expliqué
    La floraison sans commentaires
    De cette hermétique...