•  
    Amors est-il malz ? est-il biens
    .......................................
    Sçay contre li siens carreletz
    Foibles escus, casques, borletz ;
    Mais n’est-il plante qu’en guarisse
    Nj d’encantor qui le jorisse !
    AGNES DE BRAGELONGNE.

    « Délivrez-moi de ma lourde parure ;
    Ces longs habits, cette riche coiffure,
    Doublent encor...

  • Madame, c'est moi qui viens.
    Moi, cela ne vous dit rien !
    Je viens vous chanter quand même
    Ce que mon coeur a rimé
    Et si vous voulez m'aimer ?
    Moi : c'en est un qui vous aime !

    Oh ! vos mains, dont les pâleurs
    Bougent, en gestes de fleurs
    Qu'un peu de brise caresse !
    Oh ! vos beaux yeux impérieux !
    Un seul regard de ces yeux
    Dit...

  • "Je vous défends, châtelaine,
    De courir seule au grand bois. "
    M'y voici, tout hors d'haleine,
    Et pour la seconde fois.
    J'aurais manqué de courage
    Dans ce long sentier perdu ;
    Mais que j'en aime l'ombrage !
    Mon seigneur l'a défendu.

    "Je vous défends, belle mie.
    Ce rondeau vif et moqueur. "
    Je n'étais pas endormie
    Que je le savais par...

  • ...La châtelaine en sa molle indolence,
    De ses pensers suivait le cours changeant
    Et se taisait. Dans la lampe d'argent,
    Qui se balance à la haute solive,
    Se consumait le doux jus de l'olive ;
    De ses contours ciselés avec art
    Quelques rayons échappés au hasard
    Vont effleurer le ciel, où se déploie
    L'azur mouvant des courtines de soie ;
    Les...