Alors c’est un pays d’en haut
tout aux oiseaux,
où chantent fête :
merles, pies, verdiers, étourneaux,
et passereaux, et loriots,
...
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Alors voici sur un autre air
encor les mains qui viennent, vont,
et c’est ici bois, longerons
qui montent prendre place en l’airpour des maisons et des églises,
qu’en leur vieux pacte d’amitié,
en prenant leur temps, réalisent
les maçons et les charpentiers.Or aux villes, lors c’est...
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Quand j’étais tout enfant, ma bouche
Ignorait un langage appris :
Du fond de mon étroite couche
J’appelais les soins par des cris ;Ma peine était la peur cruelle
De perdre un jouet dans mes draps,
Et ma convoitise était... -
Mais alors ici de ville en villages,
cloches sonnant haut pour ceux des métiers,
voici s’en aller mon cœur à l’ouvrage,
truelles aux mains et sabots aux pieds,avec les rouliers disant litanies
à chansons de près et grelots de loin,
et les maçons marchant en compagnies
aux routes où c'est vie à tôt... -
C'estoit alors, quand, les chaleurs passees,
Le sale Automne aux cuves va foulant
Le raisin gras dessoubz le pied coulant,
Que mes douleurs furent encommencees.
Le paisan bat ses gerbes amassees,
Et aux caveaux ses bouillans muis roulant,
Et des fruictiers son automne croulant,
Se vange lors des peines advancées.
Seroit ce point un... -
Mais musique alors
De mots qui s'avère,
Parlers étrangers
Du sud et du nord,
Offices, bureaux
Et comptoirs ouverts
Où s'en vont pressés
Commis et clercs d'eau,
Rue qui dit sa vie
Toute de gens pleine,
Dans le vent qui rit,
Qui le suit son lot,
Musiques dans l'air
Des heures qui viennent,
Dites à voix pleine... -
Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Plus polis et luisants que des anneaux de chaîne,
Que, jour à jour, la peau des hommes a fourbis,
Nous traînions tristement nos ennuis, accroupis
Et voûtés sous le ciel carré des solitudes,
Où l'enfant boit, dix ans, l'âpre lait des études.
C'était dans ce vieux temps, mémorable et marquant,
Où forcés d... -
Faire l'amour alors qu'il me défait,
Et tout défait, l'amour même défaire,
Le défaisant, le rendre plus parfait,
Le parfaisant, l'éprouver plus contraire.
Se délecter aux plaies qu'il me fait,
Chanter l'honneur de mon fier adversaire ;
Et de cent maux endurés en effet
Ne rapporter qu'un bien imaginaire.
Cacher son mal de crainte de le... -
Ha Dieu ! que j'ai de bien alors que je baisotte
Ma jeune folion dedans un riche lit
Ha Dieu ! que j'ai de bien en ce plaisant conflit,
Perdant mon plus beau sang par une douce flotte.
Ha Dieu ! que j'ai de bien lorsque je la mignotte,
Lorsque je la chatouille, et lorsqu'elle me rit.
Ha Dieu ! que j'ai de bien quand j'entends qu'elle dit
D'une... -
C'était alors que le présent des dieux
Plus doucement s'écoule aux yeux de l'homme,
Faisant noyer dedans l'oubli du somme
Tout le souci du jour laborieux;
Quand un démon apparut à mes yeux
Dessus le bord du grand fleuve de Rome,
Qui, m'appelant du nom dont je me nomme,
Me commanda regarder vers les cieux :
Puis m'écria : Vois, dit-il, et...