D'ailleurs les sages ont dit : Il ne faut point attacher son coeur aux choses passagères. SADI, Gulistan.
Je veille, et nuit et jour mon front rêve enflammé, Ma joue en pleurs ruisselle, Depuis qu'Albaydé dans la tombe a fermé Ses beaux yeux de...
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Dansez, les petites filles, Toutes en rond. En vous voyant si gentilles, Les bois riront.
Dansez, les petites reines, Toutes en rond. Les amoureux sous les frênes S'embrasseront.
Dansez, les petites folles, Toutes en rond. Les...
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On leur fait des sonnets, passables quelquefois ; On baise cette main qu'elles daignent vous tendre ; On les suit à l'église, on les admire au bois ; On redevient Damis, on redevient Clitandre ;
Le bal est leur triomphe, et l'on brigue leur choix ; On danse, on...
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N'ai-je pas pour toi, belle juive, Assez dépeuplé mon sérail ? Souffre qu'enfin le reste vive. Faut-il qu'un coup de hache suive Chaque coup de ton éventail ?
Repose-toi, jeune maîtresse. Fais grâce au troupeau qui me suit. Je te fais sultane et princesse...
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Lorsqu'un vaisseau vaincu dérive en pleine mer ; Que ses voiles carrées Pendent le long des mâts, par les boulets de fer Largement déchirées ;
Qu'on n'y voit que des morts tombés de toutes parts, Ancres, agrès, voilures, Grands mâts rompus, traînant leurs...
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L'hiver blanchit le dur chemin Tes jours aux méchants sont en proie. La bise mord ta douce main ; La haine souffle sur ta joie.
La neige emplit le noir sillon. La lumière est diminuée... Ferme ta porte à l'aquilon ! Ferme ta vitre à la nuée !
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Un satyre habitait l'Olympe, retiré Dans le grand bois sauvage au pied du mont sacré ; Il vivait là, chassant, rêvant, parmi les branches ; Nuit et jour, poursuivant les vagues formes blanches, Il tenait à l'affût les douze ou quinze sens Qu'un faune peut braquer...
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Temps futurs ! vision sublime ! Les peuples sont hors de l'abîme. Le désert morne est traversé. Après les sables, la pelouse ; Et la terre est comme une épouse, Et l'homme est comme un fiancé !
Dès à présent l'oeil qui s'élève Voit distinctement ce beau...
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La flamme par ton ordre, ô Roi, luit et dévore. De ton peuple en grondant elle étouffe les cris, Et, rougissant les toits comme une sombre aurore, Semble en son vol joyeux danser sur leurs débris.
Le meurtre aux mille bras comme un géant se lève ; Les palais...
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C'est la nuit ; la nuit noire, assoupie et profonde. L'ombre immense élargit ses ailes sur le monde. Dans vos joyeux palais gardés par le canon, Dans vos lits de velours, de damas, de linon, Sous vos chauds couvre-pieds de martres zibelines, Sous le nuage blanc des...
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