Si j'étais la feuille que roule L'aile tournoyante du vent, Qui flotte sur l'eau qui s'écoule, Et qu'on suit de l'oeil en rêvant ;
Je me livrerais, fraîche encore, De la branche me détachant, Au zéphyr qui souffle à l'aurore, Au ruisseau qui vient du...
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De quoi parlait le vent ? De quoi tremblaient les branches ? Était-ce, en ce doux mois des nids et des pervenches, Parce que les oiseaux couraient dans les glaïeuls, Ou parce qu'elle et moi nous étions là tout seuls ? Elle hésitait. Pourquoi ? Soleil, azur, rosées, ...
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Puisqu'ici-bas toute âme Donne à quelqu'un Sa musique, sa flamme, Ou son parfum ;
Puisqu'ici toute chose Donne toujours Son épine ou sa rose A ses amours ;
Puisqu'avril donne aux chênes Un bruit charmant ; Que la nuit donne aux...
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L'univers, c'est un livre, et des yeux qui le lisent.
Ceux qui sont dans la nuit ont raison quand ils disent : Rien n'existe ! Car c'est dans un rêve qu'ils sont.
Rien n'existe que lui, le flamboiement profond, Et les âmes, les grains de lumière, les mythes,...
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Ces âmes que tu rappelles, Mon coeur, ne reviennent pas. Pourquoi donc s'obstinent-elles, Hélas ! à rester là-bas ?
Dans les sphères éclatantes, Dans l'azur et les rayons, Sont-elles donc plus contentes Qu'avec nous qui les aimions ?
Nous...
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Un ravin de ces monts coupe la noire crête ; Comme si, voyageant du Caucase au Cédar, Quelqu'un de ces Titans que nul rempart n'arrête Avait fait passer sur la tête La roue immense de son char.
Hélas ! combien de fois, dans nos temps de discorde, Des flots de...
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Quand le livre où s'endort chaque soir ma pensée, Quand l'air de la maison, les soucis du foyer, Quand le bourdonnement de la ville insensée Où toujours on entend quelque chose crier,
Quand tous ces mille soins de misère ou de fête Qui remplissent nos jours, cercle...
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Jeune fille, l'amour, c'est d'abord un miroir Où la femme coquette et belle aime à se voir, Et, gaie ou rêveuse, se penche ; Puis, comme la vertu, quand il a votre coeur, Il en chasse le mal et le vice moqueur, Et vous fait l'âme pure et blanche ;
Puis on...
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Cent mille hommes, criblés d'obus et de mitraille, Cent mille hommes, couchés sur un champ de bataille, Tombés pour leur pays par leur mort agrandi, Comme on tombe à Fleurus, comme on tombe à Lodi, Cent mille ardents soldats, héros et non victimes, Morts dans un...
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La lune était sereine et jouait sur les flots. - La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise, La sultane regarde, et la mer qui se brise, Là-bas, d'un flot d'argent brode les noirs îlots.
De ses doigts en vibrant s'échappe la guitare. Elle écoute... Un bruit...
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