Obscuritate rerum verba saepe obscurantur. GERVASIUS TILBERIENSIS.
Amis, ne creusez pas vos chères rêveries ; Ne fouillez pas le sol de vos plaines fleuries ; Et quand s'offre à vos yeux un océan qui dort, Nagez à la surface ou jouez sur le bord. Car...
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Oui, va prier à l'église, Va ; mais regarde en passant, Sous la vieille voûte grise, Ce petit nid innocent.
Aux grands temples où l'on prie Le martinet, frais et pur, Suspend la maçonnerie Qui contient le plus d'azur.
La couvée est dans la...
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Les femmes sont sur la terre Pour tout idéaliser ; L'univers est un mystère Que commente leur baiser.
C'est l'amour qui, pour ceinture, A l'onde et le firmament, Et dont toute la nature, N'est, au fond, que l'ornement.
Tout ce qui brille, offre...
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Oh ! des champs sont fatals, des charniers sont célèbres, Des plaines et des mers sont sanglantes, parfois Des vallons ont la marque effroyable des rois, L'odeur des attentats, la rouille des carnages ; Des crimes monstrueux, comme des personnages, Ont passé dans...
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Vois le soir qui descend calme et silencieux. Septentrion, delta de soleils, dans les cieux Écrit du nom divin la sombre majuscule ; Vénus, pâle, éblouit le blême crépuscule ; Traînant quelque branchage obscur et convulsif, Le bûcheron convoite en son esprit pensif...
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Enfant ! si j'étais roi, je donnerais l'empire, Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux Et ma couronne d'or, et mes bains de porphyre, Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire, Pour un regard de vous !
Si j'étais Dieu, la terre et l'air avec les...
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Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame, Viens ! ne te lasse pas de mêler à ton âme La campagne, les bois, les ombrages charmants, Les larges clairs de lune au bord des flots dormants, Le sentier qui finit où le chemin commence, Et l'air et le printemps et...
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Si je n'étais captive, J'aimerais ce pays, Et cette mer plaintive, Et ces champs de maïs, Et ces astres sans nombre, Si le long du mur sombre N'étincelait dans l'ombre Le sabre des spahis.
Je ne suis point tartare Pour qu'un eunuque noir M'...
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Ils gisent dans le champ terrible et solitaire. Leur sang fait une mare affreuse sur la terre ; Les vautours monstrueux fouillent leur ventre ouvert ; Leurs corps farouches, froids, épars sur le pré vert, Effroyables, tordus, noirs, ont toutes les formes Que le...
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Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez. On voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l'homme mauvais que je suis, que vous êtes ; On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ; On tâche d'oublier le bas, la fin, l'écueil, La sombre égalité du mal...
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