Je n'ai pas de palais épiscopal en ville, Je n'ai pas de prébende et de liste civile, Nul temple n'offre un trône à mon humilité, Nul suisse en colonel ne brille à mon côté, Je ne me montre pas aux gros yeux des ganaches Sous un dais, à ses coins ayant quatre...
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La tombe dit à la rose : - Des pleurs dont l'aube t'arrose Que fais-tu, fleur des amours ? La rose dit à la tombe : - Que fais-tu de ce qui tombe Dans ton gouffre ouvert toujours ?
La rose dit : - Tombeau sombre, De ces pleurs je fais dans l'ombre...
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J'étais seul près des flots, par une nuit d'étoiles. Pas un nuage aux cieux, sur les mers pas de voiles. Mes yeux plongeaient plus loin que le monde réel. Et les bois, et les monts, et toute la nature, Semblaient interroger dans un confus murmure Les flots des mers, les...
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Est-ce ma faute à moi si vous n'êtes pas grands ? Vous aimez les hiboux, les fouines, les tyrans, Le mistral, le simoun, l'écueil, la lune rousse ; Vous êtes Myrmidon que son néant courrouce ; Hélas ! l'envie en vous creuse son puits sans fond, Et je vous plains. Le...
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Nous étions seuls dans l'ombre et l'extase suprême. Elle disait : je t'aime ! et je disais : je t'aime ! Elle disait : toujours ! et je disais : toujours ! Elle ajoutait : nos coeurs sont époux, nos amours Vaincront la destinée, et rien ne me tourmente, Étant, toi...
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En guerre les guerriers ! Mahomet ! Mahomet ! Les chiens mordent les pieds du lion qui dormait, Ils relèvent leur tête infâme. Ecrasez, ô croyants du prophète divin, Ces chancelants soldats qui s'enivrent de vin, Ces hommes qui n'ont qu'une femme !
Meure la...
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Jamais elle ne raille, Étant un calme esprit ; Mais toujours elle rit. - Voici des brins de mousse avec des brins de paille ; Fauvette des roseaux, Fais ton nid sur les eaux.
Quand sous la clarté douce Qui sort de tes beaux yeux, On passe, on...
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Pure Innocence ! Vertu sainte ! O les deux sommets d'ici-bas ! Où croissent, sans ombre et sans crainte, Les deux palmes des deux combats !
Palme du combat Ignorance ! Palme du combat Vérité ! L'âme, à travers sa transparence, Voit trembler leur...
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(extrait)
... Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ? Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules Ils vont, de l'aube au soir, faire...
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Voici que la saison décline, L'ombre grandit, l'azur décroît, Le vent fraîchit sur la colline, L'oiseau frissonne, l'herbe a froid.
Août contre septembre lutte ; L'océan n'a plus d'alcyon ; Chaque jour perd une minute, Chaque aurore pleure un rayon....
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