C'est l'hiver sans parfum ni chants... Dans le pré, les brins de verdure Percent de leurs jets fléchissants La neige étincelante et dure.
Quelques buissons gardent encor Des feuilles jaunes et cassantes Que le vent âpre et rude mord Comme font les...
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Nuits où meurent l'azur, les bruits et les contours, Où les vives clartés s'éteignent une à une, Ô nuit, urne profonde où les cendres du jour Descendent mollement et dansent à la lune,
Jardin d'épais ombrage, abri des corps déments, Grand coeur en qui tout rêve...
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Mon ami, quels ennuis vous donnent de l'humeur ? Le vivre vous chagrine et le mourir vous fâche. Pourtant, vous n'aurez point au monde d'autre tâche Que d'être objet qui vit, qui jouit et qui meurt.
Mon âme, aimez la vie, auguste, âpre ou facile, Aimez tout le...
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Le visage de ceux qu'on n'aime pas encor Apparaît quelquefois aux fenêtres des rêves, Et va s'illuminant sur de pâles décors Dans un argentement de lune qui se lève.
Il flotte du divin aux grâces de leur corps, Leur regard est intense et leur bouche attentive...
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Vivre, permanente surprise ! L'amour de soi, quoi que l'on dise ! L'effort d'être, toujours plus haut, Le premier parmi les égaux. La vanité pour le visage, Pour la main, le sein, le genou, Tout le tendre humain paysage ! L'orgueil que nous avons de nous...
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Voici que je défaille et tremble de vous voir, Bel été qui venez jouer et vous asseoir Dans le jardin feuillu, sous l'arbre et la tonnelle. Comme votre douceur sur mon âme ruisselle ! Je retrouve le pré, l'étang, les noyers ronds, Les rosiers vifs avec leurs vols de...
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Ma France, quand on a nourri son coeur latin Du lait de votre Gaule, Quand on a pris sa vie en vous, comme le thym, La fougère et le saule,
Quand on a bien aimé vos forêts et vos eaux, L'odeur de vos feuillages, La couleur de vos jours, le chant de vos...
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La guitare amoureuse et l'ardente chanson Pleurent de volupté, de langueur et de force Sous l'arbre où le soleil dore l'herbe et l'écorce, Et devant le mur bas et chaud de la maison.
Semblables à des fleurs qui tremblent sur leur tige, Les désirs ondoyants se...
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Mon coeur tendu de lierre odorant et de treilles, Vous êtes un jardin où les quatre saisons Tenant du buis nouveau, des grappes de groseilles Et des pommes de pin, dansent sur le gazon... - Sous les poiriers noueux couverts de feuilles vives Vous êtes le coteau qui...
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